Deuxième étape du cessez-le-feu à Ghaza
L’échange de prisonniers a eu lieu
À Ramallah, une foule compacte exultait alors que les bus transportant des prisonniers palestiniens libérés par Israël traversaient les rues de la ville.

L’entité sioniste a procédé, hier, à la libération des 200 prisonniers palestiniens, en échange de quatre détenues libérées par le Mouvement de résistance palestinien Hamas. Des images diffusées par la chaîne de télévision El Jazeera ont montré trois bus à bord desquels se trouvaient 114 prisonniers palestiniens libérés des geôles sionistes arriver dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Il s’agit du deuxième groupe de prisonniers palestiniens libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, entré en vigueur dimanche dernier, et dont la première phase doit durer six semaines. Cette première étape prévoit la libération de 33 prisonniers sionistes contre quelque 1 900 détenus palestiniens. Peu avant la remise en liberté des prisonniers palestiniens, le mouvement de résistance palestinien avait remis à la Croix-Rouge quatre soldates sionistes.
À Ramallah, une foule compacte exultait alors que les bus transportant des prisonniers palestiniens libérés par Israël traversaient les rues de la ville. Drapeaux palestiniens, cris de joie, larges sourires... Des milliers de personnes sont venues à Ramallah, où siège l’Autorité palestinienne, pour saluer les prisonniers libérés dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
Bien que l’ensemble du peuple palestinien le salue, cet échange de prisonniers intervient dans un contexte très difficile qui a vu, hier, l’armée d’occupation sioniste poursuivre son
agression contre la ville de Jénine et son camp pour le cinquième jour consécutif, faisant 14 martyrs et des dizaines de blessés, en plus de la destruction de plusieurs maisons et d’infrastructures, a rapporté l’agence de presse Wafa. Plusieurs villages et villes du gouvernorat de Jénine ont été témoins d’incursions, de blocus et d’arrestations, dont les localités d’Al-Sailah Al-Harthiya, à l’ouest de Jénine, ainsi que Mithlon et Qabatiya (sud), où deux Palestiniens sont tombés en martyrs dans un bombardement par un drone de l’armée sioniste d’un véhicule civil, souligne Wafa.
Par ailleurs, le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa), Philippe Lazzarini, a averti une nouvelle fois contre une éventuelle interdiction par l’entité sioniste des activités de l’agence onusienne dans les territoires palestiniens, estimant qu’une telle mesure «pourrait saboter le cessez-le-feu», entré en vigueur la semaine passée dans la bande de Ghaza après plus de 15 mois d’agression génocidaire sioniste. «Empêcher l’Unrwa d’opérer pourrait saboter le cessez-le-feu à Ghaza, faisant échouer une fois de plus les espoirs de personnes qui ont traversé des souffrances indescriptibles», a écrit Lazzarini dans un message sur les réseaux sociaux.
La guerre génocidaire qu’ a menée l’entité sioniste a réduit de moitié l’espérance de vie dans la bande de Ghaza. Une étude menée par Michel Guillot, professeur de sociologie et une équipe de collaborateurs internationaux, et dont les résultats ont été repris par des médias, a révélé que «l’espérance de vie est passée d’une moyenne d’avant-guerre de 75,5 ans à 40,5 ans pour la période allant d’octobre 2023 à septembre 2024». Les auteurs ont suggéré trois scénarios d’espérance de vie.
Le premier, basé sur le décompte officiel des décès du ministère de la Santé palestinien, excluant le nombre estimé de personnes portées disparues ou sous les décombres, estime l’espérance de vie entre octobre 2023 et septembre 2024 à 40,5 ans. Le deuxième, basé sur les décès pour lesquels des informations d’identification complètes étaient disponibles, estime l’espérance de vie durant la même période à 44,4 ans.