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Saisi en janvier

L’Iran libère un pétrolier sud-coréen

Téhéran avait accusé le navire, qui transportait 7.200 tonnes de «produits chimiques pétroliers», de pollution maritime.

L'Iran a libéré, hier, un pétrolier battant pavillon sud-coréen, saisi en janvier quand Téhéran pressait Séoul de débloquer plusieurs milliards d'euros gelés en raison des sanctions américaines. Cette libération intervient au moment où des discussions ont lieu à Vienne entre Téhéran et d'autres puissances mondiales pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et pour lever les sanctions américaines sur la République islamique. Saisi en janvier par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de Téhéran, le pétrolier Hankuk Chemi est «reparti en toute sécurité aujourd'hui» et son capitaine a été libéré, a affirmé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. «La libération du navire a été ordonnée par le procureur après l'achèvement de l'enquête (et) à la demande du propriétaire du bateau et du gouvernement sud-coréen», a ensuite confirmé Saïd Khatibzadeh, le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, cité par l'agence officielle Irna. «L'absence d'antécédents dans la région de la part du capitaine et du navire» a poussé le procureur à prendre cette décision, a ajouté M. Khatibzadeh. Des sites internet permettant de suivre des navires indiquent que le pétrolier de 147 mètres de long fait route vers le détroit d'Ormuz. Au moment de la saisie du pétrolier, Téhéran avait accusé le navire, qui transportait 7.200 tonnes de «produits chimiques pétroliers», de pollution maritime et la vingtaine de membres d'équipage avaient été arrêtés. En février, l'Iran avait autorisé tous les membres d'équipage à l'exception du capitaine à quitter le pays pour des raisons «humanitaires», mais la plupart étaient restés à bord, afin d'assurer la maintenance du pétrolier.
L'Iran était l'un des principaux fournisseurs de pétrole de la Corée du Sud jusqu'à ce que Séoul cesse ses achats en 2018 après la décision des Etats-Unis, sous la présidence de Donald Trump, de sortir de l'accord international sur le nucléaire iranien. Téhéran a accusé Séoul de retenir «en otage» sept milliards de dollars de fonds (5,7 milliards d'euros) appartenant à l'Iran, mais a nié à plusieurs reprises que la saisie du pétrolier soit liée à cette question.
Discussions à Vienne
Le nouveau président, Joe Biden, s'est dit prêt à tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien et des discussions entre Téhéran et la communauté internationale se sont ouvertes cette semaine à ce sujet à Vienne. La Corée du Sud avait annoncé en mars avoir convenu d'une solution pour débloquer les fonds gelés mais attendre le feu vert de Washington. Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, avait dit que Washington s'y opposerait à moins que la République islamique ne se conforme à nouveau pleinement à l'accord international sur le nucléaire iranien. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères n'a fait aucune mention de ces fonds dans son communiqué de vendredi. Du côté de l'exploitant du navire, DM shipping, personne n'a souhaité faire de commentaire dans un premier temps. Selon de nombreux médias sud-coréens, le Premier ministre, Chung Sye-kyun, se rendra prochainement à Téhéran. La saisie du Hankuk Chemi était la première menée par les forces iraniennes depuis plus d'un an.
Les Gardiens de la Révolution avaient arraisonné en juillet 2019 le pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique dans le détroit d'Ormuz, par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole, avant de le relâcher deux mois plus tard. Cet arraisonnement avait alors été perçu comme une riposte à la saisie par les autorités britanniques à Gibraltar d'un pétrolier iranien qui avait été relâché, en dépit d'objections américaines. Téhéran avait nié tout lien entre les deux incidents. Les forces iraniennes ont saisi au moins six autres navires cette en 2019, pour contrebande présumée de carburant.

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