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Le Conseil de sécurité appelle à un cessez-le-feu «urgent» en Libye

L’ONU retrouve son bâton de pèlerin

Revirement spectaculaire ou realpolitik ? Adopté au moment où personne ne l’espérait plus, le communiqué du Conseil de sécurité « condamne l’attaque du 2 juillet » dans laquelle ont péri 56 migrants. Plus encore, il «appelle les parties à revenir rapidement dans un processus politique sous l’égide de l’ONU».

Contre toute attente, le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé finalement, vendredi dans la soirée, à un cessez-le-feu «urgent» en Libye tout en condamnant dans son communiqué l’attaque meurtrière du camp de migrants près de Tripoli survenue voici près d’une semaine et faisant 56 morts et une centaine de blessés. «Les membres du Conseil de sécurité soulignent la nécessité pour toutes les parties d’urgemment procéder à une désescalade et s’engager dans un cessez-le-feu», est-il en outre affirmé dans ce communiqué. Jusqu’à la dernière minute, des confidences émanant de certains diplomates faisaient ressortir le blocage de la résolution par la représentation des Etats-Unis sans en expliciter les raisons. Pourtant, c’est le Royaume-Uni qui était le rédacteur de la résolution et qui avait fait le forcing auprès de Washington pour son adoption, mais en vain. En l’absence d’un signe de la Maison-Blanche, la situation était donc gelée jusqu’à vendredi tard dans la soirée tant il apparaissait que le soutien apporté quelques semaines auparavant par le président Donald Trump au maréchal Khalifa Haftar, dans un entretien téléphonique, rendait « difficile » la condamnation de celui-ci, malgré les fermes accusations du Gouvernement d’union nationale libyen (GNA ) qui imputait aux forces de l’Armée nationale libyenne autoproclamée (ANL ) les 56 victimes et les 130 blessés du raid du 2 juillet.
Revirement spectaculaire ou realpolitik ? Adopté au moment où personne ne l’espérait plus, le communiqué du Conseil de sécurité «condamne» l’attaque menée le 2 juillet dans laquelle ont péri «56 personnes». Plus encore, «les membres du Conseil de sécurité appellent les parties à revenir rapidement dans un processus politique sous l’égide de l’ONU». «La paix et la stabilité dans la durée en Libye ne seront possibles que via une solution politique», poursuit le communiqué, tout en soulignant «les efforts menés par l’Union africaine, la Ligue arabe et d’autres» à cet égard. Le Conseil de sécurité exprime sa «profonde préoccupation devant la situation humanitaire qui empire en Libye et demande à toutes les parties de permettre un accès total aux agences humanitaires». Comme aussi il rappelle que «les centres de détention sont sous la responsabilité du gouvernement libyen», en indiquant être «préoccupé» par la situation qui y règne. Et de conclure en demandant expressément «aux Etats membres le plein respect de l’embargo sur les armes» imposé en 2011, ressassant les nombreuses violations dont il a fait l’objet ces temps derniers. Enfin, le Conseil de sécurité instruit les Etats membres «à ne pas intervenir dans le conflit ni prendre des mesures qui l’aggravent».
C’est trop beau pour être vrai, pourrait-on en conclure. Le communiqué s’inscrit en droite ligne de la politique définie par l’ONU depuis 2014 et reprend presque mot pour mot les recommandations de l’organisation dont la mission en Libye est chargée de conduire un dialogue politique entre toutes les parties au conflit pour restaurer la paix et la sécurité. Une position adoptée et conduite sans relâche par l’Algérie et la Tunisie qui, en tant que pays voisins, n’ont cessé d’œuvrer, sans la moindre ambigüité, en faveur de ce dialogue ! C’est ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a rappelé, vendredi dernier, à Niamey, dans le cadre du Conseil de paix et de sécurité et en marge du 12è sommet extraordinaire de l’Union africaine, que l’action militaire « ne pourra guère aboutir à la résolution de la crise et que seule une solution politique négociée et acceptée par l’ensemble des protagonistes est à même de rétablir la paix dans ce pays ».

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