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1er sommet entre les présidents américain et russe

La glace sera rompue

Pour leur première rencontre dans une ville de Genève transformée en château fort, avec plus de 5000 policiers et militaires pour assurer la sécurité du lieu où se déroulent aujourd'hui les discussions, les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine ont déjà confirmé l'ampleur des divergences qui affectent les relations entre les deux superpuissances. Pendant des semaines, voire des mois, Biden n'a pas cessé de distribuer les mauvais points et les propos mordants, tout en clamant que, face à Moscou, il allait afficher une «grande fermeté». «J'ai clairement dit au président Poutine, d'une façon très différente de mon prédécesseur (Donald Trump), que le temps où les Etats-Unis se soumettaient aux actes agressifs de la Russie (...) était révolu», a récemment déclaré le président américain qui ajoute «Nous n'hésiterons pas à faire payer à la Russie un coût plus élevé et à défendre nos intérêts». Le lendemain, le porte-parole de la présidence russe commentait: «C'est une rhétorique très agressive et pas constructive, nous le regrettons». Et c'est au cours d'un entretien télévisé que Biden déclenche la première véritable crise diplomatique, en répondant à la question «Pensez-vous que (Vladimir Poutine) est un tueur?», par un «Oui, je le pense», assorti d'un «Vous verrez bientôt le prix qu'il va payer». Provocations sans conséquences ou dérapages contrôlés, les ambassadeurs ne seront plus à la fête. Vladimir Poutine traite l'incident par l'ironie, proposant un face à face en direct «pour que les peuples russe et américain soient juges». Du côté de Washington, c'est le silence.
La diplomatie russe déplore, quant à elle, «encore une occasion gâchée pour sortir de l'impasse des relations» tendues. Mi- avril, Biden signe des sanctions contre la Russie, les «plus dures, depuis Barack Obama». mais, deux semaines plus tard, à la grande surprise des observateurs et des diplomates, il annonce «espérer et croire» en une rencontre avec son homologue russe. «Le moment de la désescalade est venu», déclare-t-il en plaidant pour un sommet bilatéral, «cet été, en Europe», afin de «lancer un dialogue stratégique sur la stabilité en matière de désarmement et de sécurité.» La diplomatie russe se charge, alors, de discuter de la date et du lieu. Mais le MAE Sergueï Lavrov nuance: «Nous ne nous faisons pas d'illusions et nous n'essayons pas de donner l'impression qu'il y aura une percée, des décisions historiques amenant des changements fondamentaux». Un bémol prémonitoire qui a retenti en écho à la réponse moqueuse de Vladimir Poutine sur le qualificatif de «tueur»: «Je me suis habitué à des attaques, sous tous les angles et de toutes parts, sous toutes sortes de prétextes et de raisons, et de différents calibres et violence, et rien de tout cela ne me surprend. Tueur est un terme «machiste» propre à Hollywood. Il fait partie de la culture politique américaine où cela est considéré comme normal. Mais pas ici, au fait». C'est dans une ambiance pour le moins tendue que les discussions vont tenter, maintenant, de déblayer le terrain pour faire sortir les relations de cette impasse critique dans laquelle elles se trouvent.

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