La présence du Hamas au Qatar incertaine

Les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Ghaza se dérouleront, aujourd’hui, au Qatar, ont indiqué trois sources proches des négociateurs, tandis que la participation du Hamas reste incertaine. Ces nouveaux pourparlers sur un cessez-le-feu auxquels ont appelé les pays médiateurs - Qatar, États-Unis et Égypte - auront lieu à Doha, ont affirmé une source proche du Hamas et une autre proche des négociations. Le directeur de la CIA, William Burns, devrait se rendre dans la capitale de l’émirat du Golfe pour y prendre part, a affirmé une troisième source américaine au fait des discussions. Selon le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a confirmé la participation d’Israël. «Nos partenaires qataris nous ont assuré qu’ils s’efforçaient de faire en sorte que le Hamas soit également représenté», a déclaré Patel à la presse. Les Israéliens devraient « venir pour approuver (un accord) ou ne pas venir du tout », a affirmé, de son côté, une source proche du Hamas, sans préciser si le mouvement de résistance, Hamas palestinien, participerait aux pourparlers. Les médiateurs tentent, depuis des mois, de parvenir à accord sur une trêve après 10 mois de guerre meurtrière entre Israël et le Hamas, assorti d’une libération des otages enlevés par le Mouvement palestinien lors de son attaque sans précédent du 7 octobre sur le territoire occupé. Fin mai, le président américain, Joe Biden, avait dévoilé un plan prévoyant une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Ghaza et de l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël. Le bureau de Netanyahu a détaillé, mardi, ses conditions, incluant «un veto sur certains prisonniers palestiniens». Un cadre du Hamas a affirmé, pour sa part, que le Mouvement «continuait ses consultations avec les médiateurs ». Ce nouveau round de discussions intervient alors que le conflit menace d’embraser la région, après l’assassinat du chef du Hamas à Téhéran et d’un haut responsable de son allié libanais, le Hezbollah près de Beyrouth. Le président Biden a estimé, mardi, qu’un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza pourrait permettre d’éviter une riposte iranienne contre Israël. Les médiateurs n’ont, jusque-là, arraché qu’une seule et unique trêve dans le conflit à Ghaza, d’une semaine fin novembre, qui a permis la libération d’une centaine d’otages en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens. L’agression israélienne menée sur la bande de Ghaza a fait au moins 39 965 morts, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Ghaza, dirigé par le Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.