Mort d'un autre jeune dans les manifestations contre un projet de nouvelles taxes
La situation s'exacerbe au Kenya
Les manifestants avancent des arguments: «cela risque d'amputer notre pouvoir d'achat, déjà grevé par les hausses, l'an dernier, de l'impôt sur le revenu, des cotisations santé et le doublement de la TVA sur l'essence».

La situation politique au Kenya connaît un dérapage gravissime après la mort de deux jeunes par balles en marge de manifestations contre un projet de nouvelles taxes. Cette situation ne cesse de prendre de l'ampleur et les risques d'une instabilité politique, économique et sociale se confirment de plus en plus.
La crise est telle que le président Ruto a assuré à son peuple qu'il est «prêt à discuter avec la jeunesse en colère», a souligné le communiqué de la Présidence. Dans ce sens, le président a déclaré aussi: «Nous aurons une conversation avec vous pour identifier vos problèmes et travailler ensemble en tant que nation», et d'ajouter «Nos jeunes se sont mis en avant pour débattre sur les affaires du pays. Ils ont effectué leur devoir démocratique, pour s'affirmer et être reconnus», a expliqué Ruto dans une déclaration partagée sur X par le porte-parole présidentiel Hussein Mohamed. Malgré cette déclaration émise par le président Ruto, des organisations syndicales et des associations nationales ont appelé «à une grève nationale le 25 juin contre le projet de nouvelles taxes». Ccette grève nationale sera selon ses organisateurs la plus massive depuis le début des manifestations contre le projet de nouvelles taxes. Pour les représentants des manifestants, il s'agit de retirer purement et simplement le projet de nouvelles taxes par le président de a République.
à ce propos, la presse locale à relayé l'information faisant allusion à «l'appel à une journée de grève générale qui a été lancé vendredi pour le mardi 25 juin au Kenya pour manifester à nouveau contre le projet de budget du gouvernement prévoyant d'instaurer de nouvelles au lendemain d'une manifestation de plusieurs milliers de jeunes à travers ce pays d'Afrique de l'Est», annonce-t-on. Le Kenya sombre réellement dans une crise politique aux relents socio-économiques. Cette situation est renforcée par la détermination des Kenyans qui n'hésitent pas à se mobiliser dans la rue pour sommer le pouvoir en place à retirer le projet de la discorde qui a provoqué ladite situation qui a causé déjà la mort de deux jeunes par balles en marge de manifestations contre un projet de nouvelles taxes. Il faut savoir que Le mouvement baptisé (Occuper le Parlement), lancé sur «les réseaux sociaux, hors de tout cadre politique, mobilise fortement la jeunesse, qui exige le retrait du projet de loi de finances du gouvernement du président William Ruto», affirment des sources proches des manifestants qui ne décolèrent pas et rassurent qu'ils seront en présents en force et répondront en masse à l'appel du 25 juin prochain pour exiger le retrait du projet de nouvelles taxe par le président Ruto. Dans ce registre, les informations répercutées par les représentants des manifestants signalent que «Les manifestations de jeudi ont été en général pacifiques, mais la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de maintenir les protestataires à distance du Parlement», et d'ajouter «Evans Kiratu, 21 ans, a été touché par une grenade lacrymogène pendant les manifestations. Il a été amené en urgence à l'hôpital vers 18h00 (15h00 GMT) jeudi (...) et il est mort là-bas», a souligné Ernest Cornel, un porte-parole de la Commission des droits humains du Kenya. Selon la presse locale «Plusieurs ONG, dont Amnesty International Kenya, ont affirmé qu'au moins 200 personnes avaient été blessées lors des manifestations de jeudi à Nairobi. Le projet de budget est actuellement en débat au Parlement, en vue d'un vote final avant le 30 juin», rapporte-t-on. Toujours, selon des sources proches des organisations syndicales et associatives, il est signalé que «Après une première mobilisation qui avait rassemblé des centaines de personnes à Nairobi mardi, le gouvernement est revenu sur la plupart des dispositions du projet de budget, notamment l'instauration d'une TVA de 16% sur le pain ou d'une taxe sur les voitures des particuliers», et d'ajouter «Mais les manifestants dénoncent également la volonté du gouvernement de compenser le retrait de taxes annoncé par d'autres mesures fiscales (hausse des taxes sur les carburants et les produits exportés notamment)», rappelle-t-on.
Les manifestants avancent des arguments en rapport avec le recul drastique de leur pouvoir d'achat en indiquant que «Cela risque d'amputer notre pouvoir d'achat, déjà grevé par les hausses l'an dernier de l'impôt sur le revenu et des cotisations santé et le doublement de la TVA sur l'essence», affirme-t-on.