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Elle a besoin de cinq milliards de dollars pour boucler son budget 2020

La Tunisie entre la peur et l’espoir

Tout en tirant une certaine satisfaction quant aux résultats obtenus dans la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, la Tunisie où la pandémie semble effectivement marquer le pas, devrait «avoir besoin de 5 milliards de dollars pour boucler son budget 2020». C'est, en tout cas, le cri d'alarme que vient de lancer le chef du gouvernement, Elyas Fakhfakh, une sortie d'autant plus inquiétante que le pays est en quête d'une stratégie pour tenter de convaincre les tour opérators de ne pas oublier la destination tunisienne. Partant de ce constat, et sachant que l'économie reste lourdement hypothéquée par les conséquences des attaques terroristes qui ont visé les centres touristiques majeurs ainsi que le musée du Bardo, les experts estiment que le pays de Bourguiba pourrait devoir affronter la pire récession depuis l'accession à l'indépendance en 1956. «Le budget prévoyait déjà un financement externe de 8 milliards de dinars, soit un peu plus de 2,5 milliards d'euros, je pense que ce chiffre-là va au moins doubler», a déclaré Fakhfakh dans un entretien télévisé sur une chaîne de télévision française. «Nous sommes en train de voir toutes les pistes, aussi bien au niveau international que national», a-t-il ajouté. La loi de finances misait, a priori, sur un budget total de 47 milliards de dinars
(15 milliards d'euros), dont un cinquième devrait provenir de ressources externes. Le gouvernement Fakhfakh qui est en place depuis à peine deux mois hérite d'une situation extrêmement complexe, même si l'Union européenne (UE) a déjà annoncé, à la fin mars, un don de 250 millions d'euros qui doit être suivi par le prêt d'urgence promis par le FMI, début avril, soit un montant de 745 millions de dollars (685 millions d'euros).
L'avertissement de Fakhfakh revêt d'autant plus de sens que le PIB de la Tunisie, pour les grands argentiers internationaux comme la Banque mondiale, risque fort de subir une contraction de 4,3% en 2020, ce qui serait la donne la plus grave depuis 1956! «Cela peut être pire, tout dépend de la reprise mondiale», a d'ailleurs prévenu Fakhfakh. Il faut dire que le léger frémissement du secteur touristique, durant les deux saisons précédentes, a vu ses résultats effacés par l'arrivée brutale du nouveau coronavirus, le confinement ayant eu pour conséquence directe de renvoyer le pays du jasmin à de tristes perspectives. «Les quatre secteurs les plus touchés sont les médias, les très petites entreprises, le tourisme et la culture,» a indiqué le chef du gouvernement qui a pris ses fonctions officielles deux semaines avant l'apparition du premier cas de Covid-19 en Tunisie. L'Assemblée des représentants du peuple (ARP) que préside Rached Ghannouchi lui a ensuite délégué des pouvoirs exceptionnels pour faire face à la pandémie, malgré des divisions et des crises politiques permanentes. Anticipant les évènements, la Tunisie a décidé de lever dès le 4 mai dernier certaines mesures d'un confinement des plus stricts, mais tous les regards restent braqués sur l'arrivée prochaine de la saison touristique qui dira si l'espoir est permis.

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