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Le cofondateur des talibans de retour en Afghanistan

La vie reprend, malgré la peur

Selon le conseiller du président Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan, les talibans sont «prêts à protéger» l'accès à l'aéroport de Kaboul pour les civils évacués par les Américains. Washington négocie avec les talibans le «calendrier» des évacuations américaines, a-t-il ajouté.

Le cofondateur des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, est rentré mardi en Afghanistan à peine deux jours après la prise du pouvoir, les nouveaux maîtres du pays assurant que leurs adversaires seraient pardonnés et que les femmes seraient respectées selon «les principes de l'islam». Face à ce discours apaisant, plusieurs pays, dont la Chine et la Russie, qui n'ont pas fermé leurs ambassades, ont indiqué leur volonté de normaliser les relations avec les talibans. Les Etats-Unis se sont dits prêts mardi à maintenir leur présence diplomatique à l'aéroport de Kaboul après la date limite de retrait fixée au 31 août si les conditions le permettent.»Si (la situation) est sûre, et si c'est responsable pour nous de rester plus longtemps, nous pourrions envisager cela», a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price. Lors de leur première conférence de presse à Kaboul, les talibans ont assuré que la guerre était terminée et que tous leurs adversaires seraient pardonnés.»La guerre est terminée (...le leader des talibans) a pardonné tout le monde», a déclaré leur porte-parole Zabihullah Mujahid. «Nous nous engageons à laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l'islam». Ils avaient auparavant annoncé une «amnistie générale» pour tous les fonctionnaires d'Etat, appelant chacun à reprendre ses «habitudes de vie en pleine confiance».
Commentant ces engagements, Ned Price a déclaré: «Si les talibans disent qu'ils vont respecter les droits de leurs citoyens, nous attendrons d'eux qu'ils tiennent cet engagement». Le mollah Abdul Ghani Baradar, cofondateur et numéro deux des talibans, qui dirigeait depuis le Qatar le bureau politique du mouvement, est rentré au pays où il devrait être appelé à de hautes fonctions.»Une délégation de haut niveau menée par le mollah Baradar a quitté le Qatar, a atteint notre pays tant aimé cet après-midi et atterri à l'aéroport de Kandahar» (sud de l'Afghanistan), a tweeté un porte-parole des talibans. A Kaboul, des magasins ont rouvert, le trafic automobile a repris et des policiers réglaient la circulation, les talibans tenant des postes de contrôle. Les écoles et universités de la capitale restent fermées. Depuis qu'ils sont entrés dans la ville dimanche, après une fulgurante offensive leur ayant permis en dix jours de contrôler quasiment tout le pays, les talibans ont multiplié les gestes d'apaisement à l'égard de la population. Mais pour nombre d'Afghans, la confiance sera dure à gagner. Du temps où ils étaient au pouvoir (1996-2001), les talibans avaient imposé une version ultra-rigoriste de la loi islamique. Les femmes ne pouvaient ni travailler ni étudier, et voleurs et meurtriers encouraient de terribles châtiments.»Les gens ont peur de l'inconnu», confie un commerçant de Kaboul..
Très critiqué, le président américain Joe Biden a défendu la décision de retirer les troupes américaines, malgré les scènes de détresse lundi à l'aéroport de Kaboul où des milliers de personnes tentaient de fuir.»Je suis profondément attristé par la situation mais je ne regrette pas» la décision de retirer les forces américaines, a déclaré M. Biden. Le triomphe des talibans a déclenché une panique monstre à l'aéroport de Kaboul. Une marée humaine s'est précipitée lundi vers ce qui est la seule porte de sortie de l'Afghanistan. L'armée américaine a découvert des «restes humains» dans le train d'atterrissage d'un avion militaire pris d'assaut lundi par des Afghans paniqués, a indiqué mardi l'armée de l'air américaine, qui a ouvert une enquête. Washington a envoyé 6.000 militaires pour sécuriser l'aéroport et faire partir quelque 30.000 Américains et civils afghans ayant coopéré avec les Etats-Unis et craignant pour leur vie. De nombreux pays s'activaient également mardi pour rapatrier leurs ressortissants. Et le gouvernement britannique a annoncé dans la soirée un dispositif destiné à accueillir «à long terme» 20.000 réfugiés afghans, dont 5.000 la première année, à la veille d'une session extraordinaire du Parlement consacrée à la crise an Afghanistan.
Selon le conseiller du président Biden à la sécurité nationale, Jake Sullivan, les talibans sont «prêts à protéger» l'accès à l'aéroport de Kaboul pour les civils évacués par les Américains. Washington négocie avec les talibans le «calendrier» des évacuations américaines, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis pourraient reconnaître un gouvernement taliban s'il «préserve les droits fondamentaux de son peuple (...) y compris de la moitié de sa population -ses femmes et ses filles», et qu'il «n'offre pas de refuge aux terroristes», a ajouté Ned Price. L'Union européenne «devra parler» aux talibans «aussi vite que nécessaire», car ces derniers «ont gagné la guerre» en Afghanistan, a déclaré Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne. La Turquie a salué les «messages positifs» des talibans, et l'Iran a fait des gestes d'ouverture. Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont convenu lors d'un entretien téléphonique mardi de participer la semaine prochaine à un sommet virtuel du G7 pour «discuter d'une approche et d'une stratégie commune».

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