Refusant de ratifier la Charte africaine des droits de l'Homme
Le Maroc ne peut présider le Conseil des droits de l'Homme
Le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, a indiqué hier que le Maroc ne pouvait pas présider le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU au nom de l'Afrique, en raison de son statut d'occupant militaire au Sahara occidental et de son refus de ratifier la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. Dans une déclaration de presse, Oubi Bouchraya a expliqué que le Maroc «n'aurait pas osé se présenter à un poste de cette importance, tant du point de vue symbolique que procédural, malgré son terrible bilan en matière de droits de l'Homme, que ce soit au Maroc même ou au Sahara occidental où il impose un état de répression absolue et des violations systématiques des droits de l'Homme».»Si l'élection du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l'Homme se concrétise, elle sera une preuve supplémentaire du profond dysfonctionnement structurel des institutions internationales, et une insulte à l'Afrique. Le Maroc est le pays le moins apte à refléter les valeurs africaines dans le cycle actuel de la présidence du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies», a-t-il souligné...»En plus d'être fortement condamné et dénoncé par toutes les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, le Maroc est le seul pays africain qui refuse toujours de ratifier la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples. C'est aussi le pays africain qui continue à violer systématiquement la Charte fondatrice de l'Union africaine, notamment l'article 4 qui stipule l'obligation de respecter les frontières héritées au moment de l'indépendance», a-t-il rappelé. Depuis 2015, les missions techniques de l'ONU ont été empêchées de se rendre au Sahara occidental par Rabat qui refuse d'accepter tout mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) incluant la surveillance du respect des droits de l'Homme.»