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19 Civils tués, samedi, dans une nouvelle attaque terroriste

Le Niger s'enfonce dans la tragédie

A peine élu, le président nigérien, Mohamed Bazoum, est confronté à la terrible pression que les groupes terroristes imposent au pays. En effet, dans la soirée de samedi dernier, le village de Gaïgorou a été victime d'une violente attaque qui a fait
19 morts parmi la population. La localité se trouve dans la région de Tillabéri, régulièrement en proie à ces exactions, puisqu'elle se situe dans la zone frontalière avec le Mali, également meurtri par les attaques des extrémistes. Les autorités locales ont annoncé elles-mêmes ce triste bilan, non sans préciser qu'il est encore provisoire, puisqu'il y a eu des blessés. Les assaillants ont agi, comme d'habitude, en arrivant à moto, bardés d'armes diverses et tirant à vue sur les civils pris au piège.
«Les bandits ont, (dans un premier temps), trouvé des gens aux cimetières où ils étaient partis pour un enterrement et ils ont massacré sur place neuf personnes», a raconté aux médias un responsable local. Ni le nombre ni l'appartenance des assaillants n'ont pu être relevé et les témoins ne peuvent que relater la manière avec laquelle «ils sont entrés au village, tiré sur toute personne» se trouvant sur leur passage avant de s'en aller, tranquillement.
La région de Tillabérie est ancrée dans la «zone des trois frontières», ainsi nommée parce qu'elle est à cheval sur le Niger, le Mali et le Burkina Faso, où sont concentrés les groupes terroristes les plus dangereux, ceux affiliés à Aqmi (Al Qaïda au Maghreb) et ceux qui se revendiquent de Daesh.
Autant dire que la répétition tragique de ces attaques qui interviennent à un rythme soutenu va constituer la principale préoccupation du nouveau chef de l'Etat dont le discours d'investiture a fait de la lutte antiterroriste une priorité. Les peuples de la région sahélienne vivent dans une terreur permanente, malgré la présence de plusieurs forces internationales, notamment la force française Barkhane, composée de plus de 5000 hommes, la force européenne Takuba, la force onusienne au Mali et celle du G5 Sahel.
L'escalade de la violence est devenue telle que les populations commencent à remettre en question l'efficacité de la lutte antiterroriste engagée depuis plusieurs années, et n'hésitent plus à réclamer le départ de certaines de ces forces impuissantes à enrayer l'insécurité endémique.
Les villageois des trois pays régulièrement frappés subissent des massacres et des diktats multiples. Au Niger, le mois dernier, 13 personnes ont été tuées dans des attaques contre trois villages proches de Gaïgorou, preuve que les terroristes se sentent comme des poissons dans l'eau, dans cette immensité semi-désertique.
Au total, ce sont plus de 300 personnes qui ont ainsi été massacrées, en quelques semaines, dans ces villages et campements proches du Mali voisin. Le 21 mars, à Tahoua, région martyre, il y a eu 141 morts, en quelques heures, dans les trois villages touareg ciblés, et depuis, les terroristes courent toujours.

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