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Reprise du processus onusien de règlement du conflit au Sahara occidental

Le rappel à l’ordre de Lavrov

Le MAE russe Sergueï Lavrov a de nouveau martelé la position de son pays sur le conflit du Sahara occidental, appelant à respecter les engagements pris sous l'égide de la communauté internationale quant à l'organisation d'un référendum d'autodétermination auquel a droit, en toute légitimité. le peuple sahraoui. Conformément à la résolution de la 4ème Commission de l'ONU qui stipule que le Sahara occidental est un territoire en attente de décolonisation, Moscou soutient par-là même la revendication du Front Polisario, malgré les manoeuvres de certains autres membres du Conseil de sécurité de l'ONU qui ont permis au Maroc de s'affranchir de ses obligations depuis plusieurs décennies. Cette prise de position avait, d'ailleurs, été explicitement soulignée par l'ambassadeur de Russie à Alger, Igor Beliaev, dans un entretien à des médias algériens.
Cette nouvelle déclaration de Sergueï Lavrov n'est ni fortuite ni purement formelle. Elle vient confirmer que la Russie attache la plus grande importance à ce qui se passe dans la région et qu'un tel rappel doit être entendu comme un message ayant valeur d'avertissement. A force de surenchères et de faux-fuyant, le Maroc fait, en effet, peser de sérieuses menaces sur la région du Maghreb. Outre ses tentatives sans cesse renouvelées pour imposer sa politique du fait accompli, dans les territoires d'un membre fondateur de l'Union africaine, son agression caractérisée contre des civils à El Guerguerat constitue un défi problématique à l'encontre de la communauté internationale et une volonté affichée de mettre en péril la paix et la sécurité dans l'ensemble de la région maghrébine. Pour quelles véritables raisons et au profit de qui, les questions sont désormais posées.
Il faut dire que les dépassements du Maroc interviennent à un moment où l'ONU s'affiche impuissante à conduire le processus politique de règlement du conflit, le meilleur exemple étant le silence entretenu autour de la désignation d'un nouvel émissaire pour le Sahara occidental, deux ans après la démission de Horst Kohler, totalement écoeuré par les coups tordus du royaume marocain et les nombreux obstacles dressés sur son parcours ainsi que sur celui de la Minurso, réduite à une mission fantôme.
La Russie qui n'a plus rien à démontrer aux puissances qui se sont tant démenées pour conduire la Syrie au bord du chaos, entre 2011 et 2014, puisque son intervention, en 2015, a permis au gouvernement et au président syrien Bachar al Assad de recou-
vrer leur souveraineté sur la majeure partie du territoire, tout en se débarrassant des groupes terroristes qui ont essaimé dans le pays jusqu'à l'étrangler presque complètement, vient souligner, encore une fois, l'attention et la préoccupation qui sont les siennes, dans cette partie du Maghreb où toute tentative d'embrasement pourrait se retourner contre ses auteurs. Aussi, le moment est-il venu de rendre à l'ONU son rôle et ses prérogatives initiales pour permettre au conflit de trouver son dénouement politique incontournable, avec la tenue du référendum d'autodétermination.

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