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2ème tour des Législatives en Tunisie

Les électeurs votent aujourd’hui

Outre les divisions politiques, le pays est plongé dans de graves difficultés économiques, accentuées par la guerre en Ukraine et une inflation qui a fait plonger le pouvoir d’achat des Tunisiens. La croissance est poussive et le taux de pauvreté progresse.

Les Tunisiens se dirigeront, aujourd'hui, vers les urnes pour voter au second tour des élections législatives anticipées. Le Parlement issu des législatives de 2019 a été suspendu dans le cadre des mesures présidentielles du 25 juillet 2021, avant d'être dissous en mars 2022. Le second tour de cette course électorale, dernier tournant de la feuille de route annoncée en décembre 2021 par le président de la République Kaïs Saïed, se déroulera ainsi dans 131 circonscriptions électorales. Le nombre des électeurs concernés par le vote (inscrits dans les 131 circonscriptions électorales restantes) est de l'ordre de 7,8 millions (7 millions 853 mille 447 électeurs), dont 2,05 millions (2 millions 25 mille 498 électeurs) inscrits automatiquement dans le registre électoral. Le nombre des électeurs qui se sont présentés volontairement pour s'inscrire s'élève à 5,8 millions (5 millions 827 mille 949 électeurs). Toujours selon les données de l'ISIE, 51% des électeurs potentiels sont des femmes alors que la tranche d'âge dominante dans les rangs des électeurs est celle comprise entre 26 et 45 ans. À noter que 262 candidats entrent en lice pour le second tour des législatives. Il s'agit de 228 candidats et 34 candidates répartis sur 131 circonscriptions électorales. La plupart des candidats sont de la tranche d'âge entre 46 et 60 ans (49,2%). Le pourcentage des jeunes âgés entre 30-45 ans s'élève à 38,9%. La proclamation des résultats préliminaires du second tour est prévue pour le 1er février prochain, alors que les résultats définitifs sur la composition du Parlement attendus, seront communiqués le 4 mars 2023.Quatre organisations, dont la centrale syndicale UGTT, ont lancé vendredi «une initiative pour sauver le pays» face à la détérioration des conditions économiques et aux divisions politiques depuis le coup de force du président Kaïs Saïed. L'UGTT a constitué un nouveau «Quartette» avec la Ligue des droits de l'homme LTDH, l'Ordre des avocats ONAT, et l'ONG FTDES (Forum tunisien des droits économiques et sociaux), qui se veut aussi ambitieux que celui qui avait obtenu le prix Nobel en 2015 pour son rôle moteur dans la transition démocratique. Le chef de l'UGTT, Noureddine Taboubi, a annoncé la création de commissions d'experts et une série de réunions pour «élaborer un plan cohérent, rationnel et indépendant sur comment sauver le pays». À propos de la crise politique qui secoue la Tunisie depuis que le président Saïed a pris des mesures exceptionnelles le 25 juillet 2021, le président de la LTDH, Bassem Trifi, a prédit «une participation encore très faible» au deuxième tour dimanche d'élections législatives. Le premier tour le 17 décembre a été marqué par une abstention de près de 90%, un record depuis la Révolution de 2011 et l'avènement de la démocratie. À l'été 2021, Saïed a limogé son Premier ministre et gelé les activités du Parlement, avant de réformer la Constitution pour en limiter fortement les prérogatives et revenir à un système ultra-présidentialiste. Des mesures dénoncées comme «un coup d'État» par l'opposition. «Depuis 12 ans, il n'y a pas d'horizon, nous passons notre temps à nous accuser les uns les autres et le pays coule», a déploré M. Taboubi, appelant à «repenser la manière de sauver le pays». «Cette initiative nationale, c'est pour discuter de solutions économiques, sociales et politiques». Outre les divisions politiques, le pays est plongé dans de graves difficultés économiques, accentuées par la guerre en Ukraine et une inflation qui a fait plonger le pouvoir d'achat des Tunisiens. La croissance est poussive et le taux de pauvreté progresse. «Plus de 32 000 Tunisiens ont émigré clandestinement sur 2022 jusqu'à présent», a noté le président de la FTDES Abderrahmane Hedhili. Très endetté, le pays peine à investir dans ses infrastructures et négocie depuis des mois un nouveau prêt avec le FMI d'environ 2 milliards de dollars, en échange de réformes difficiles comme la levée des subventions étatiques sur certains produits de base.

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