{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Brésil

Les enjeux des municipales

Comme ce fut le cas lors des municipales de 2020, la campagne a été marquée par des épisodes de violence. Trois candidats au poste de conseiller municipal ont été tués ces dernières semaines.

Près de deux ans après une élection présidentielle ultra-polarisée, les Brésiliens retournent aux urnes dimanche pour des municipales dont la révélation est un populiste, Pablo Marçal, outsider surprise à Sao Paulo, plus grande ville d'Amérique latine. Si le scrutin s'annonce serré dans la mégalopole de 12 millions d'habitants, les derniers sondages prévoient moins de suspense dans 11 des 26 capitales d'États brésiliens, où l'issue pourrait être décidée dès le premier tour. Ainsi, à Rio de Janeiro, le maire centriste, Eduardo Paes, espère écraser la concurrence. Pour les villes où aucun candidat n'obtiendra la majorité des voix dès dimanche, un second tour aura lieu le 27 octobre.
Au total, les électeurs de plus de 5 500 communes de ce pays immense aux 212 millions d'habitants vont élire leurs maires et conseillers municipaux. Dans les sondages, Pablo Marçal s'est hissé au même niveau que les deux favoris à Sao Paulo: le maire Ricardo Nunes, soutenu par l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019 2022), et Guilherme Boulos, adoubé par le chef de l'État Luiz Inacio Lula da Silva, champion de la gauche. Ultra-conservateur, agressif, souvent insultant, l'influenceur de 37 ans et «coach» en développement personnel, suivi par 5,5 millions d'abonnés sur Instagram, a été accusé à plusieurs reprises de désinformation. Il s'est fait une place en multipliant provocations et dérapages. Durant un débat télévisé, il a été attaqué à coup de chaise par un rival excédé, une des images les plus marquantes de la campagne. Ces municipales sont les premières élections après la présidentielle qui a vu Lula l'emporter d'une courte tête face à son prédécesseur Jair Bolsonaro, lors du scrutin le plus polarisé de l'histoire récente du Brésil. Il s'agit d'un nouveau test majeur pour les deux camps, même si «le choc attendu ne s'est pas concrétisé» durant la campagne, les deux leaders s'étant «montrés discrets», dit à l'AFP l'analyste politique André César.
La présidentielle de 2026 est encore lointaine et pleine d'incertitudes. Lula laisse planer le doute sur une éventuelle tentative de réélection, et Jair Bolsonaro espère encore faire annuler son inéligibilité. Sa condamnation, pour des attaques sans preuve contre le système électoral avant la présidentielle de 2022, court jusqu'en 2030.
À Sao Paulo, le duel annoncé entre les deux candidats qu'ils soutiennent a été bouleversé par l'ascension de Pablo Marçal. À Rio, Lula s'est rangé derrière le sortant Eduardo Paes, grand favori face au bolsonariste Alexandre Ramagem.
Ancien chef des renseignements sous la présidence Bolsonaro, Ramagem est au coeur d'un scandale d'espionnage illégal présumé de responsables politiques et d'autres personnalités publiques. Ces municipales montreront également la capacité de Lula à faire élire ses alliés, alors que sa formation, le Parti des travailleurs, est largement minoritaire au Parlement et ne compte aucun représentant parmi les 26 maires actuels de capitales d'États au Brésil. «Ni le poids politique du président ni les bons indicateurs économiques ne semblent capables d'inverser cette tendance», estime André César. Dans un pays gangrené par les factions criminelles et les milices para-policières à l'influence politique considérable, notamment à Rio, la présidente du Tribunal supérieur électoral, Carmen Lucia Antunes, a tiré la sonnette d'alarme.
L'incidence du crime organisé sur les élections est un sujet «grave» qui «ne peut être sous-estimé», a lancé récemment la magistrate.
Comme ce fut le cas lors des municipales de 2020, la campagne a été marquée par des épisodes de violence. Trois candidats au poste de conseiller municipal ont été tués ces dernières semaines, selon la presse locale.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours