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Des camps terroristes découverts dans les hauteurs de Kasserine en Tunisie

Les partis ont peur de l’«inconnu»

aLe feuilleton de la composition d'un nouveau gouvernement en Tunisie se poursuit alors qu'un camp devant abriter des éléments terroristes a été découvert dans la montagne de Kasserine, province du centre-ouest du pays, selon le ministère tunisien de l'Intérieur. La même source précise que «l'autorité régionale à Kasserine a pu, suite à des renseignements portant sur des mouvements suspects d'un groupe de terroristes, découvrir un camp où certains décombres, fournitures et vêtements ont été trouvés, en plus d'équipements de communication sophistiqués». Le ministère de l'Intérieur a ajouté que cette opération a été menée en coordination avec une force de sécurité mixte impliquant la Brigade antiterrorisme à Kasserine, la Garde nationale et l'armée. Mardi dernier, le ministère de l'Intérieur avait déjà fait état d'un autre camp découvert dans les hauteurs de la même province (Kasserine), dans une zone connue sous le nom de «Choôbet wadi al-Diyar». Des mines de différents calibres et du matériel de fabrication d'explosifs, en vue d'une utilisation ultérieure dans des attentats terroristes, ont été saisies.
Autant d'informations qui ne sont pas de nature à rassurer la population alors que tous les regards sont braqués sur la capitale où se joue le dernier acte de la pièce politique qui dira, au plus tard, aujourd'hui-même si Elyès Fakhfakh franchira indemne l'obstacle du vote de confiance à l'Assemblée des représentants du peuple. Mardi, le président Kaïs Saïed a reçu Rached Ghannouchi, président du Parlement, et Youssef Chahed, chef du gouvernement en charge des affaires courantes pour délivrer un message à l'adresse de toutes les formations politiques concernées, à savoir qu'il n'hésitera pas à appliquer l'article 89 de la Constitution et donc à dissoudre l'Assemblée en cas d'échec d'Elyès Fakhfakh.
Il semble que l'avertissement a été entendu cinq sur cinq puisque, avec une rare unanimité, Ennahdha, Tahya Tounes et même Qalb Tounes qui avaient exclu de voter la confiance en faveur de l'équipe proposée par Fakhfakh, au motif qu'elle ne reflète pas le poids et le rôle des partis au sein de l'ARP, ont effectué une nouvelle volte-face et assuré qu'il sera tenu compte des intérêts et des attentes majeures du peuple tunisien. Autant dire que ces formations vont devoir faire les concessions qu'elles refusaient catégoriquement, quelques jours plus tôt, et c'est tant mieux.
La mise en garde de Kaïs Saïed était d'autant plus ressentie qu'elle ne péchait par aucune espèce de formalisme ou de calcul politicien. Sa lecture obéissait, en effet, à ce que dicte la Constitution et il l'a clairement rappelé en s'affirmant comme le bouclier légitime de la Loi fondamentale. Dès lors, il ne restait plus à Ennahdha, Tahya Tounes et même Qalb Tounes qu'à rivaliser de déclarations favorables à Elyès Fakhfakh et son équipe ministérielle dont elles ont «souligné le rôle positif» par rapport à la conjoncture difficile que traverse le pays. Tahya Tounes a même salué le rôle du président Kaïs Saïed en tant que «garant de la Constitution et de la continuité des institutions», tout en mettant en garde contre tout scénario pouvant pousser le pays «vers l'inconnu». En somme, la clôture des négociations, hier, doit permettre au gouvernement Fakhfakh d'atterrir sur la table des députés, sitôt que le président Kaïs Saïed aura transmis à l'ARP la liste qui lui a été remise. Ennahdha s'est fendue d'un communiqué pour dire qu'elle ne fait plus de la présence de Qalb Tounes une condition de son vote de confiance et que son leitmotiv reste de trouver des solutions pour éviter le scénario des législatives anticipées. Traduite en clair, la déclaration d'un membre du Majless Echoura est venue, hier, dissiper le «malentendu» puisqu'il confirme que le parti sera du côté de Fakhfakh, avec l'avantage de deux portefeuilles ministériels supplémentaires grâce à la pression exercée ces jours derniers sur la validation du gouvernement. Qui plus est, ni Ennahdha ni Qalb Tounes ni d'ailleurs aucun autre parti, ne souhaitaient la dissolution du Parlement, avec le risque de perdre le gain inespéré des législatives d'octobre dernier. Et ceci explique cela.

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