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Éthiopie

Les rebelles Tigréens démentent tout contact «direct» avec le gouvernement

Les combats ont cessé au Tigré depuis une trêve humanitaire déclarée fin mars et le gouvernement comme le TPLF se sont dit prêts à des négociations pour mettre fin au conflit. Mais aucune discussion concrète n’a encore eu lieu, en raison de divergences sur plusieurs points.

Les autorités rebelles de la région du Tigré ont démenti samedi tout échange «direct» avec le gouvernement fédéral éthiopien, en réaction à un communiqué de l'Union africaine (UA) sur ce conflit armé opposant les deux parties depuis novembre 2020. Le porte-parole des rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), Getachew Reda, a qualifié de «pure fabrication» une dépêche d'agence qui citait jeudi un communiqué de l'UA et évoquait des «engagements directs». «De tels engagements n'ont tout simplement pas eu lieu!», a affirmé samedi Getachew Reda sur Twitter. Jeudi, l'UA a publié un texte sur son site Internet faisant mention d'un «communiqué» adopté le 4 août à l'issue d'un exposé du Haut représentant de l'organisation pour la Corne de l'Afrique, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo.
Dans ce texte, le Conseil de paix et de sécurité - organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l'UA - félicitait ce dernier pour «les engagements directs qui ont eu lieu entre le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF)».
Dans une version actualisée du texte et visible samedi sur le site de l'UA, le terme «entre» a été remplacé par «avec». Contactée samedi, l'UA n'avait pas répondu dans l'immédiat. Les combats ont cessé au Tigré depuis une trêve humanitaire déclarée fin mars et le gouvernement comme le TPLF se sont dit prêts à des négociations pour mettre fin au conflit. Mais aucune discussion concrète n'a encore eu lieu, en raison de divergences sur plusieurs points.
Addis-Abeba veut que les discussions soient parrainées par l'UA et commencent «sans condition préalable». Les rebelles du Tigré refusent une médiation conduite par Obasanjo, dont ils mettent en cause l'impartialité, et exigent avant toute discussion le rétablissement des services essentiels (électricité, télécommunications, banque, carburant...) dont la région est privée depuis plus d'un an.
Le conflit au Tigré a débuté en novembre 2020 quand Abiy Ahmed y a envoyé l'armée fédérale pour en déloger les autorités de la région, qui contestaient son autorité depuis des mois, les accusant d'avoir attaqué des bases militaires sur place.
À l'issue d'une contre-offensive lancée en juin 2021, qui a débordé jusque dans les régions voisines de l'Amhara et de l'Afar, les rebelles tigréens ont repris le contrôle essentiel de la région.
Le conflit meurtrier a plongé le nord de l'Éthiopie dans une grave crise humanitaire.

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