{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Un processus constitutionnel en Syrie dès mars prochain

Mohamed al-Bachir formera un gouvernement

Israël a aussitôt profité de la situation pour s’emparer de la partie territoriale bordant la zone tampon du Golan occupé depuis 1967. Chassez le naturel, il revient au triple galop.

Après avoir pris le contrôle du pays et de sa capitale, Damas, les alliés islamistes radicaux et rebelles ont désigné hier soir un chef de gouvernement transitoire en la personne de Mohamed al-Bachir, qui était le Premier ministre d'un «gouvernement de salut» à Idlib, le bastion de l'opposition armée au nord-ouest de la Syrie, non loin de la frontière turque. Suite à la décision du «commandement général», a indiqué dans un communiqué Al-Bachir, il va donc diriger un gouvernement qui doit gérer les affaires courantes jusqu'au 1er mars 2025, date à laquelle sera lancé le processus constitutionnel avec lequel les nouveaux maîtres de la Syrie comptent transformer les institutions majeures. Un autre gouvernement devrait également voir le jour. Présenté par la télévision comme le «nouveau Premier ministre» syrien, Mohammad al-Bachir n'a pas donné, pour le moment, une quelconque feuille de route alors que les regards des principales capitales concernées par les enjeux restent focalisés sur les tractations en cours, depuis les jours derniers. Toutes les hypothèses sont de mise et les interrogations aussi nombreuses. Que va-t-il advenir des minorités druzes et chrétiennes? Quelles vont être les relations entre les nouveaux maîtres de la Syrie et les Kurdes des FDS-YPG dont la ville de Manbij a subi, voici quelques jours, un assaut des combattants rebelles proches de la Turquie? Les partisans alaouites du président démissionnaire Bachar a-Assad, réfugiés à Tartous et Lattaquié, trouveront-ils place à la table des négociations alors que le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), Abou Mohammad al-Jolani qui vient de reprendre son identité originelle (Ahmed al-Chareh) a annoncé hier soir qu'une liste noire va être établie pour demander «des comptes» aux anciens responsables du régime Bachar al-Assad, accusés de «crimes de guerre»? Autant de questions, autant d'incertitudes et de doutes quant au futur proche d'une Syrie menacée d'implosion, même si les parties étrangères intéressées au plus haut point par les bouleversements en cours rivalisent d'ardeur pour «soutenir l'unité et l'intégrité de la Syrie».
Une unité et une intégrité qui n'empêche nullement l'entité sioniste de redoubler d'acharnement en bombardant «toutes les installations militaires» syriennes, censées receler des armements lourds iraniens et russes. En outre, Israël a aussitôt profité de la situation pour s'emparer de la zone de la partie territoriale bordant la zone tampon du Golan occupé depuis 1967.
Chassez le naturel, il revient au triple galop. À peine entré à Damas avec ses combattants, le chef de HTS, Abou Mohammad al-Joulani avait rencontré l'ex-Premier ministre Mohammed al-Jalali afin de «coordonner la transition du pouvoir, le Parlement et le parti Baas qui était jusqe-là maître des lieux ayant apporté leur soutien à la transition pacifique. De tous les pays du CCG, il semble que seul le Qatar soit en contact direct avec le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), fer de lance de l'offensive rebelle qui a fait tomber Bachar al-Assad. C'est en tout cas ce qu'a affirmé hier un responsable qatari proche des discussions, indiquant que «les contacts entre le HTS et les diplomates qataris devraient se poursuivre dans les prochaines 24 heures avec al-Bachir». Le Qatar avait soutenu en 2011 le soulèvement contre le gouvernement syrien et il est resté très hostle au régime de Bachar al-Assad, au point de ne pas renouer avec lui lorsque la Syrie a effectué son come-back a sein de la Ligue arabe. «Les discussions avec HTS et d'autres portent sur la nécessité (...) de maintenir le calme et de préserver les institutions publiques syriennes pendant la période de transition», souligne le responsable qatari. Pour sa part, le porte-parole du ministères qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a confirmé le «contact avec tous les groupes au sein de la mosaïque syrienne». «Je ne peux pas faire de commentaires sur des appels spécifiques ou des réunions en cours, mais je peux vous dire que nos portes sont ouvertes et que nous discutons avec tout le monde» a-t-il dit, d'autant que l'ambassade de Syrie à Doha est déjà la «première ambassade de la nouvelle réalité en Syrie».

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours