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Le Burkina demande le retrait des troupes françaises

Paris exige des clarifications

Emboîtant le pas au Mali voisin, le Burkina Faso vient de demander officiellement à la France le retrait de ses forces armées dans le pays. Cette démarche a été confirmée, hier, par le porte-parole du gouvernement burkinabè qui a en outre fixé le délai exigé à un mois. Dans sa réaction quasi immédiate, Paris réclame des «clarifications» de la part du président de transition Ibrahim Traoré, alors que les choses étaient pendantes depuis plusieurs mois déjà, le Premier ministre ayant affirmé en octobre 2022 que la coopération avec la France n'était pas dénuée d'arrière-pensées. Dans un entretien à la RTB burkinabè, le porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouedraoga avait assuré, lundi: «Ce que nous dénonçons, c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques» entre les deux pays. Cette assurance n'aura donc pas suffi à contenter la France qui écarte les explications selon lesquelles les forces françaises sont à Ouagadougou à la demande du Burkina Faso et de ses autorités et que, par conséquent, l'exigence d'un retrait est prévue dans «les termes de l'accord militaire».
Repliée pour l'essentiel au Niger après le départ contraint et forcé du Mali, la force Barkhane actuellement forte de plus de 3500 combattants s'ajoute au contingent de 400 éléments des forces spéciales maintenus à Ouagadougou. Il s'agit de la force Sabre inscrite dans le cadre de l'accord franco-burkinabè du 17 décembre 2018 et dont la mission est, semble-t-il, de contribuer à la lutte antiterroriste dans le Sahel. Après une déclaration écrite du Quai d'Orsay revendiquant des clarifications de la part du président de la transition burkinabè Ibrahim Traoré en personne, l'Élysée table, avant d'en prendre acte, sur des rumeurs de division, selon certaines sources, au sein des dirigeants du Burkina Faso quant au retrait ou non des troupes françaises. Mais Ouadagougou estime qu'on «ne peut pas faire plus clair que cela», d'autant que l'exigence n'est en rien tributaire d'un quelconque évènement. Il s'agit, disent les autorités du Burkina, d'une volonté des dirigeants de la transition et de l'ensemble des Burkinabè, soucieux d'être les «acteurs premiers de la reconquête de (leur)territoire», tout en n'excluant pas le soutien des pays amis au plan matériel comme cela avait déjà été formulé par le Premier ministre, en octobre dernier.
En tant qu'ancienne puissance coloniale, la France est de plus en plus contestée dans la région sahélienne, notamment où les populations considèrent qu'elle maintient une forme de partenariat prédateur que la dégradation continuelle de la situation sécuritaire dans l'ensemble des pays en proie au défi terroriste a rendu encore plus critique. Le 10 janvier dernier, Paris avait dépêché à Ouagadougou la secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou qui avait assuré à Ibrahim Traoré que «la France n'imposerait rien mais reste disponible pour inventer un avenir ensemble». Une promesse ou un voeu pieux, qui sait

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