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Nouveaux heurts en Irak

Trois manifestants tués à Baghdad

Dans la ville sainte de Najaf, au sud de la capitale, les jeunes arborant le drapeau irakien maintiennent leurs sit-in, autour de pneus brûlés, tandis qu’à Bassorah, les étudiants ont empêché l’accès à un terminal pétrolier.

Trois manifestants ont été tués et des dizaines ont été blessés, lundi, à Baghdad lors de nouveaux affrontements avec les forces de sécurité, à l’expiration du délai donné au gouvernement par le mouvement de contestation pour répondre à ses revendications. Trois roquettes sont par ailleurs tombées, lundi soir, dans la Zone verte de Baghdad, près de l’ambassade américaine, ont indiqué des sources au sein des
services de sécurité, sans faire état de victimes. Les manifestants, pour éviter que le mouvement né en octobre ne perde de son élan face à la montée des tensions entre Washington et Téhéran, ont adressé le 13 janvier un ultimatum d’une semaine aux dirigeants pour répondre à leurs demandes, principalement une refonte du pouvoir passant par des élections anticipées.
Dès dimanche, à la veille de la date-butoir, des jeunes manifestants ont commencé à bloquer routes et ponts à l’aide de pneus brûlés à Baghdad et dans le Sud. Lundi, ils ont relancé leur action dans la capitale: des jeunes portant des casques et des masques à gaz ont érigé des barricades métalliques pour tenter de repousser la police antiémeute. Des centaines de manifestants, certains agitant le drapeau irakien, se sont rassemblés sur la place Tayaran, proche de la place Tahrir, coeur de la contestation à Baghdad. Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et de balles réelles pour les disperser, selon des témoins
Trois manifestants ont été tués, ont déclaré des médecins: deux par balles et un troisième a été atteint par une grenade lacrymogène qui lui a transpercé le cou. Cinquante personnes ont été blessées,
44 manifestants et six policiers, selon les médecins. Les manifestants, outre l’appel à des élections, réclament une réforme de la loi électorale, la désignation d’un Premier ministre indépendant, la fin de la corruption qui a englouti en 16 ans deux fois le PIB de l’Irak et la fin du système politique de répartition des postes en fonction des ethnies et des confessions.
Les manifestants exigent un scrutin anticipé après une réforme de la loi électorale et rejettent la formation d’un gouvernement qui découlerait du système actuellement en place. Ils reprochent en effet aux dirigeants actuels d’avoir pillé le pays, dilapidant deux fois le PIB durant la décennie écoulée. Si le Premier ministre Adel Abd el Mahdi a démissionné depuis déjà deux mois, les formations politiques ont bien du mal pour lui trouver un successeur consensuel, ce qui tend à aggraver la crise dans laquelle l’Irak se débat.
Dans la ville sainte de Najaf, au sud de la capitale, les jeunes arborant le drapeau irakien maintiennent leurs sit-in, autour de pneus brûlés, tandis qu’à Bassorah, les étudiants ont empêché l’accès à un terminal pétrolier.
Depuis octobre dernier, cette révolte inédite et spontanée a entraîné la mort de 460 manifestants, en majorité des jeunes, et des blessures plus ou moins graves à plus de 25 000 personnes.

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