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L'Egypte à l'ombre du Grand Barrage du Nil

Un challenge au sommet de l'UA

La seconde visite officielle effectuée par le président Tebboune a concerné la République d'égypte où les entretiens avec le Raïs égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont révélé la profondeur et la convergence de vues tant en ce qui concerne les enjeux continentaux que les défis auxquels fait face la nation arabe. D'où la détermination commune à asseoir une concertation permanente et approfondie sur les voies et moyens de conduire une politique commune afin d'apporter les solutions adéquates aux nombreux problèmes et une riposte aux agendas secrets qui menacent nos peuples. Si Alger et Le Caire songent, d'abord, au sommet des chefs d'état et de gouvernement de l'Union africaine (UA) qui aura lieu à Addis Abeba, dans quelques jours à peine, ainsi qu'à celui de la Ligue des états arabes, appelé à ressouder l'union sacrée autour de la question palestinienne, et à cimenter la communauté de destin des peuples concernés, d'autres problématiques figurent parmi la somme d'initiatives envisagées par les dirigeants algérien et égyptien. Et l'un comme l'autre ont souligné, dans la conférence de presse commune, l'importance centrale d'une telle démarche et leur volonté que les questions africaines et arabes seront au coeur de leurs préoccupations.
C'est ainsi que le lien séculaire entre les deux nations pourra se renforcer davantage et nourrir les relations avec les autres pays qui partagent ces aspirations et ces objectifs. A cet égard, l'Algérie n'avait pas hésité à engager, voici plusieurs mois, une médiation mûrement réfléchie autour du barrage de la Renaissance qui a mis à rude épreuve les missions de bons offices africaine et onusienne. L'impatience de l'Egypte et du Soudan est allée crescendo alors que d'autres crises sont venues compliquer la donne. Le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, a publié, hier, un communiqué sur la page Facebook du gouvernement pour dire l'intérêt de l'égypte à reprendre «dès que possible les négociations» pour résoudre le différend et «parvenir à un accord juste et équitable». Il rappelle que son pays «souffre de pénurie d'eau et dépend principalement du Nil Bleu (sur lequel l'éthiopie a construit le barrage de la Renaissance). L'égypte tient à parvenir à un «accord de remplissage et d'exploitation juridiquement contraignant qui établit un équilibre entre l'obtention par l'éthiopie du maximum d'avantages possibles dans le domaine de la production d'électricité et le développement durable, en échange de l'absence de préjudice pour les pays en aval (l'égypte et le Soudan)».
Lancé en 2011, le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne (GERD), peut compromettre à 97% l'agriculture et l' approvisionnement en eau de l'égypte et du Soudan. Mi septembre 2021, le Conseil de sécurité de l'ONU a exhorté les trois pays à reprendre les négociations, sous l'égide de l'UA, pour l'adoption d'un accord mutuellement acceptable. Malgré la crise du Tigré et les manifestations au Soudan, l'heure est venue de raviver la médiation, à la faveur du sommet de l'UA et de soulager, par-là même, les trois peuples frères du poids d'un contentieux qui devrait être, en vérité, un atout commun.

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