Le veto des États-Unis stimule l’agression sioniste
Un génocide programmé
La chose était prévisible. Les États-Unis ont brandi leur veto pour faire barrage à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, proposée par les Émirats et soutenue par tous les autres membres permanents et non permanents, à l'exception du Royaume-Uni qui a cependant opté pour l'abstention. Adepte du double langage, Washington s'évertue depuis deux mois à prétendre tantôt encourager son allié sioniste à épargner les civils, ou sinon à «minimiser les dégâts» comme l'a indiqué John Kirby, porte-parole du Pentagone, et tantôt assurer travailler à la solution de deux États. Sur le terrain, l'armée barbare sioniste poursuit ses exactions qui ont fait plus de 17 000 martyrs, en majorité des enfants et des femmes. L'Iran a ainsi mis en garde, hier, sur la possibilité d'une « explosion incontrôlable» dans la région du Moyen-orient où les États-Unis affichent ouvertement leur soutien militaire et politique aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité de l'entité sioniste à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Soutien qui résulte, d'ailleurs, des intérêts immédiats de Washington qui cherche à préserver sa domination sur les champs pétroliers arabes et à prévenir toute tentative de remise en cause de sa domination dans la région. Le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian a rendu hommage à «l'action courageuse pour préserver la paix « du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres qui, fait sans précédent au cours de ses deux mandats, a use de l'article 99 de la Charte des Nations unies pour mettre le Conseil de sécurité face à ses responsabilités historiques. Ce faisant, il a permis de révéler à l'opinion mondiale qui soutient son action», le rôle effectif des États-Unis et leur attachement au double langage qui, désormais, ne trompe plus personne.
Guterres a attiré l'attention du Conseil de sécurité sur une agression de l'entité sioniste qui «pourrait mettre en danger le maintien de la paix et de la sécurité internationales». Son geste a aussi contribué à lever toute équivoque sur l'argument israélo-américain selon lequel le Hamas aurait «violé la trêve» qui a pris fin le 1er décembre, alors que tout indique que le plan d'extermination de la population palestinienne mis en oeuvre par l'entité sioniste et les États-Unis remonte à plusieurs mois et non au 7 octobre. Comme l'Iran, la Russie a elle aussi condamné le veto américain, son ambassadeur-adjoint à l'ONU, Dmitri Polianskiï ayant déclaré: «Nous n'exagérerons pas si nous disons qu'aujourd'hui est l'un des jours les plus sombres de l'histoire du Moyen-Orient. Une fois de plus, les États-Unis font obstacle au processus visant à parvenir à un cessez-le-feu (à Ghaza), condamnant à mort des dizaines de milliers de civils en Palestine...
Les Etats-Unis interdisent au Conseil de sécurité d'intervenir pour résoudre la crise à Ghaza et les résultats de cette diplomatie sont un cimetière pour les enfants palestiniens à Ghaza», a déploré le diplomate russe qui exhorte le Conseil de sécurité à «redoubler d'efforts pour parvenir à une décision qui allégera les souffrances des civils».
Hélas, quels qu'ils soient, ces efforts se heurteront à une position américaine dont on constate qu'elle est inconditionnellement sioniste.