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Un Royaume aux abois

Écrasé par une dette de plus de 90 milliards de dollars, le gouvernement marocain a sollicité le FMI pour tenter d'endiguer un front social en ébullition.

Le royaume du Maroc traverse une des pires crises économiques de son histoire. Il aura tout tenté pour la faire oublier à son peuple. Des attaques incessantes, tentatives de déstabilisation, campagnes calomnieuses contre l'Algérie qui se sont soldées par une rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Ce qui a entraîné la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe qui a fini par priver le Maroc d'au moins 640 millions de m3 de gaz algérien, alimentant deux centrales électriques et d'une coquette enveloppe financière de l'ordre de 200 millions de dollars de droits de passage, en fonction des quantités de gaz transportées par le GME. Une mesure qui a été précédée par sa normalisation avec l'entité sioniste avant qu'il ne fasse rallier le royaume d'Espagne à son plan d'autonomie pour le Sahara occidental. Des manoeuvres qui n'ont fait reculer ni la dégradation du pouvoir d'achat de ses citoyens, la précarité, le chômage ou encore une dette astronomique qui dépasse les 90 milliards de dollars.

Bombe à retardement
Une situation explosive qui a poussé le gouvernement marocain à solliciter le Fonds monétaire international. Il est inutile de souligner que ce n'est pas de gaité de coeur l'on va au-devant du FMI. C'est contraint et forcé, lorsque l'on n'a plus le choix que l'on s'adresse à l'institution de Bretton Woods. Le cliché renvoyé par les médias marocains ne laisse planer aucun doute sur la férocité de la crise que traverse notre voisin de l'Ouest. Acculé par des actions de protestations et des manifestations quasi quotidiennes contre la cherté de la vie, le gouvernement marocain s'est adressé, de nouveau, au Fonds monétaire international (FMI) pour solliciter une ligne de liquidité financière, ont-ils rapporté le 26 juin. L'information a été rendue publique,elle a été dévoilée par le gouverneur de la Banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri. Le représentant du Fonds monétaire international au Maroc, Roberto Cardarelli, l'a confirmée lors d'une réunion qui s'est déroulée à Rabat. Une démarche qui vise à déminer une conjoncture économique explosive. Comment se présente cette bombe à retardement? «Le Maroc et le FMI en sont aux premiers stades de la négociation d'une ligne de liquidité flexible par mesure de précaution contre les chocs externes, y compris l'inflation», a affirmé le représentant du FMI. Qui a tenu cependant à préciser que le Maroc avait déjà bénéficié d'une ligne de liquidité de précaution de 3 milliards de dollars mais devait encore rembourser 2 milliards de dollars. Ce qui indique que la ligne de crédit sollicitée par le gouvernement marocain est loin d'être acquise. Le Maroc doit satisfaire à un ensemble de critères a déclaré Roberto Cardarelli, relevant que les réserves de change du royaume ne couvrent actuellement que 6 mois d'importations. Une situation qui démontre que le régime marocain est aux abois et qu'il n'a plus de solutions de rechange à proposer pour répondre aux attentes du peuple marocain que de s'endetter auprès des institutions internationales, aggravant la situation financière et sociale très chaotique du pays, soulignent les observateurs. Une nasse dans laquelle l'Exécutif marocain est pris pieds et poings liés et qui pourrait rapidement se transformer en révoltes populaires.
Autant dire que le trône qui connaît une vacance non avouée avec l'absence prolongée du roi Mohammed VI hospitalisé en France n'a jamais connu ce type de turbulence depuis qu'il a succédé à son défunt père Hassan II.

Années de plomb
Un tableau davantage noirci par une situation des droits de l'homme qualifiée de «pire qu'elle ne l'était durant les années de plomb»par le président de l'Espace marocain des droits de l'homme, Mohamed Nouini, L'histoire est titillée à nouveau. Elle bégaie. Les bagnes d'Agdz et Kalaât M'Gouna, la villa Gueliz à Marrakech, le commissariat de Derb Moulay Cherif, à Casablanca, Tazmamart... des lieux de torture où se sont brisées des vies où se sont tues bien des voix marocaines précieuses. Pour toujours. Elles reviennent à la mémoire. Saïda Mnebhi, professeure d´anglais à Rabat, Incarcérée à la prison de Casablanca, mise à l´isolement, elle s´est éteinte le 11 décembre 1977 après 34 jours de grève de la faim à l´hôpital de Casablanca, faute de soins appropriés. Elle était âgée de 25 ans. Abdellatif Zeroual, philosophe et poète, a rendu son dernier souffle en 1974, sous la torture, dans les geôles du Derb Moulay Chérif, le tristement célèbre centre de détention du Royaume chérifien. Amine Tahani est mort le 6 novembre 1985 sous la torture lui aussi.... Ils étaient tous membres d'Ilal Amam (Mouvement marxiste-léniniste)... Leurs voix se sont élevées pour que surgisse la lumière des ténèbres, des années de plomb instaurées par Hassan II qui ont marqué et terni son règne. Mohammed VI a repris ce «flambeau de la violence» et marché sur les traces de son père... 

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