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Le 5 novembre, les États-Unis renouvellent aussi le Congrès

Un scrutin à pile ou face

Tous les indicateurs sont au rouge pour dire que le scrutin de mardi prochain, aux États-Unis, pourrait conduire à de nouveaux dérapages tels que l'assaut contre le Capitole par les partisans de Trump, quatre années auparavant. Si les résultats s'avèrent encore plus serrés que prévu, on parle de plusieurs heures, voire des jours, avant un résultat national officiel, nul doute que le turbulent candidat républicain cédera de nouveau à ses vieux démons des irrégularités qui lui auraient barré la route d'une victoire incontournable. Son entourage s'est employé, au cours de ces deux semaines de campagne à en agiter l'idée à tort et à travers. Trump lui-même a surenchéri en déclarant jeudi soir: «Si nous parvenons à maintenir la tricherie au plus bas, nous remporterons une immense victoire.»
Du coup, les autorités de l'État de Georgie ont dû monter au créneau pour condamner la vidéo factice d'un migrant haïtien prétendant avoir voté plusieurs fois. Et, comme de bien entendu, les doigts accusateurs se sont tous dressés en direction de la Russie qui a balayé catégoriquement les accusations émanant de la police fédérale et des services de renseignement américains.
Pour bon nombre de gens, la présidentielle du 5 novembre prochain se limite au bars de fer entre Donald Trump et Kamala Harris pour investir la Maison-Blanche. En fait, une autre élection a lieu, tout aussi décisive que la première puisqu'elle concerne le renouvellement du Congrès sans la maîtrise duquel l'exercice d'un Président ou d'une Présidente serait des plus aléatoire. Et là aussi, les résultats du scrutin semblent particulièrement incertains. Des centaines de circonscriptions à travers les États-Unis sont en jeu, et de leur réponse va découler la capacité du futur vainqueur de la présidentielle à appliquer sa politique en parfaite entente avec le Congrès. Au cas contraire, il lui faudra des nerfs solides pour surfer sur les blocages et s'extraire des multiples impasses enclenchées par le camp rival.
Le choix du Congrès, qui examine les projets de lois et les adopte au gré de ses certitudes, reste déterminant quand il s'agit de santé, d'éducation, d'environnement et autre. Et il détient aussi les clés de certains enjeux de politique étrangère.
C'est ainsi que la Chambre des représentants escompte le renouvellement de 435 sièges, mardi prochain, tandis que le Sénat attend, lui, le verdict pour 34 des 100 sièges dont il dispose. L'un comme l'autre ont un poids conséquent en matière de politique étrangère, de défense, de droits de douane et, plus largement, d'aide internationale. Surtout, les deux Chambres détiennent un droit de regard total sur les pouvoirs exécutif et judiciaire. Trump avait, lors de son mandat, conforté la présence républicaine à la Cour suprême mais il n'a pu imposer son programme de suppression de l'Obama-Care ou celui des réductions du budget des Affaires étrangères. Comme pour la présidentielle de mardi, l'autre scrutin est lourd de conséquences, notamment à la Chambre des représentants où les deux rivaux jouent à pile ou face. Au niveau du Sénat, les dès semblent jetés et le parti républicain assuré de rester maître des lieux, à moins que les démocrates ne parviennent à conserver les deux tiers des 34 sièges mis en jeu. Ce qui serait un véritable exploit. Reste que le scrutin pour la Chambre des représentants confère un aperçu plus clair sur l'opinion de l'électorat américain dès lors que le renouvellement des élus a lieu tous les deux ans tandis que celui des sénateurs leur octroie un règne de six ans... 

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