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6ème mobilisation «historique» en France contre la réforme des retraites

Un vote le 16 mars et des débats houleux

La France a vécu, hier, une journée particulière, avec des convois de carburant empêchés de sortir des raffineries, des annulations en cascade dans les gares où la pagaille a été généralisée, d'innombrables écoles et collèges aux portes cadenassées, des poubelles par milliers jonchées de détritus dans les rues des grandes villes et surtout des grèves généralisées un peu partout, sur fond de manifestations record qui ont culminé, tradition oblige, dans les principales artères de la capitale. Hier, pour cette sixième journée d'action, à laquelle ont appelé la majorité des syndicats contre la réforme des retraites programmée, contre vents et marées, par le président Emmanuel Macron, la mobilisation a tenu toutes ses promesses. Non seulement le mouvement de contestation ne faiblit pas mais au fil des semaines la grogne tend à gagner des proportions de plus en plus larges de travailleurs et de jeunes étudiants et lycéens, notamment. Très contestée, cette réforme cristallise tous les mécontentements accumulés depuis la crise de la pandémie de Covid-19 et nourrit une spectaculaire renaissance des syndicats, pour une fois unanimes dans leur volonté de faire plier le gouvernement, quitte à poursuivre le mouvement avec une reconduction des grèves dans les prochains jours.
Le mot d'ordre, en effet, consiste désormais à «mettre la France à l'arrêt» et une nouvelle réunion de l'intersyndicale devait avoir lieu dans la soirée d'hier pour décider de la suite des évènements. Côte à côte, hier, en tête du cortège parisien, les secrétaires généraux de la CGT, Philippe Martinez, et de la CFDT, Laurent Berger, se sont félicités d'une «mobilisation historique» et ont assuré que la marche prévue «va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit».
La Première ministre Elisabeth Borne avait tenté de convaincre sur la nécessité de réformer le système des retraites dont le volet essentiel concerne le report de l'âge légal de 62 à 64 ans mais peine perdue, les sondages sont tous unanimes pour dire que les Français y sont majoritairement hostiles. Ils la rejettent pour cause d'injustice envers les femmes et les salariés exerçant dans des conditions précaires. Nombreux sont ceux qui justifient leur action contre le projet de Macron par la crainte de voir, en cas de faible réaction, l'Exécutif tenter de «faire passer n'importe quoi sur l'immigration ou le SNU, un mini-service militaire» fortement condamné lui aussi.
Ayant obtenu un second mandat face à la candidate du Rassemblement national, Emmanuel Macron qui avait reculé sur ce dossier explosif, précédemment, semble déterminé à recourir à l'article 49/3 de la Constitution qui permet au gouvernement d'imposer une loi sans passer par un vote de l'Assemblée nationale. Une démarche qui n'est pas sans risque et suscite par avance une immense colère de ses détracteurs, au moment où le projet a déjà jeté dans les rues des millions de Français et nourrit des débats houleux au Parlement qui doit en débattre le 16 mars prochain.

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