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Après les décisions du président Kaïs Saïed

Une feuille de route pour la Tunisie

Soutenu par une large majorité de Tunisiennes et de Tunisiens qui ont manifesté leur ras-le-bol face à une situation socio-économique et sanitaire «désastreuse», le président Kaïs Saïed a pris ses «responsabilités» en gelant les activités de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), le Parlement tunisien, et en s'assurant du pouvoir exécutif après le renvoi du gouvernement Mechichi.
Le chef de l'Etat a justifié ces décisions aussi spectaculaires que surprenantes par le fait que le pays était confronté à «des périls imminents», depuis de nombreux mois, avec une crise politique aiguë et un blocage des institutions qui aggravait les conséquences de la pandémie de Covid-19.
A tous ceux qui suspectaient un «coup d'Etat» et réclamaient le retour immédiat à la légitimité constitutionnelle, le président tunisien a opposé son respect de ladite Constitution et sa volonté de réorganiser l'ensemble des pouvoirs pour faire redémarrer la machine économique et lutter efficacement contre la pandémie. En accueillant le ministre algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, la Tunisie et le président Kaïs Saïed ont reçu le soutien franc et massif de l'Algérie en cette conjoncture particulièrement délicate, eu égard à l'ampleur des difficultés et aux attentes légitimes du peuple frère tunisien, confronté à une propagation meurtrière du Covid-19 que le gouvernement Mechichi s'est avéré incapable de maîtriser. Parmi les mesures exceptionnelles qu'il a prises, en ces circonstances d'instabilité chronique, le président Saïed a ainsi démis de leurs fonctions les ministres de la Défense et de la Justice ainsi que plusieurs conseillers gouvernementaux et chargés de missions et le procureur général de la justice militaire.
Alors que le peuple tunisien attend, avec une impatience manifeste, des réponses aux défis nombreux auxquels il est confronté, depuis plus de deux ans, le chef de l'Etat va se découvrir en charge de plusieurs fronts, avec un chômage lourdement enraciné et accru par la pandémie, une détérioration des infrastructures publiques, une érosion spectaculaire du pouvoir d'achat auxquelles s'ajoutent une vague de dettes et une inflation qui met à rude épreuve le moral des ménages tunisiens. Autant de problèmes et autant de crises qui ont duré sans que les gouvernements en place parviennent à les affronter, les palabres politiques et les duels à fleurets mouchetés occupant la scène parlementaire des mois et des mois durant. Sans doute, Kaïs Saïed est-il, désormais, face à autant de graves défis. Et sans doute lui faudra-t-il déployer d'immenses efforts pour rassurer les Tunisiens ainsi que les bailleurs de fonds internationaux sur sa capacité à sortir la Tunisie de l'ornière dans laquelle l'ont fourvoyée des années de gabegie, de corruption et de surenchère politicienne. Faut-il rappeler que, depuis les élections d'octobre 2019, la Tunisie a souffert d'un Parlement fragmenté en diverses formations rivales, engendrant trois gouvernements sans réelle capacité de résoudre la crise et d'une lutte de pouvoir qui a porté cette crise à son paroxysme. C'est pourquoi, plus que jamais, les décisions du président Kaïs Saïed vont-elles être déterminantes pour l'avenir des Tunisiens et de la Tunisie.

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