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Présidentielle française

Une journée cruciale pour la droite, aujourd’hui en congrès

Avec une gauche éclatée et une extrême droite puissante, d’après les sondages, le choix des militants de la droite classique permettra de voir les probables lignes de force de la présidentielle d’avril 2022.

C'est une journée décisive pour la droite française, à cinq mois de l'élection présidentielle, avec d'une part la désignation du candidat du parti Les Républicains, et, d'autre part, la candidature annoncée hier du polémiste d'extrême droite, Eric Zemmour, qui auront un fort impact sur le premier tour. Avec une gauche éclatée et une extrême droite puissante d'après les sondages, le choix des militants de la droite classique permettra de voir les probables lignes de force de la présidentielle, et d'ajuster la campagne du président français Emmanuel Macron en vue de sa réélection.
Le parti Les Républicains (LR), héritier du mouvement gaulliste de l'après-guerre qui fut le principal parti de gouvernement de la Ve République, ouvre son congrès aujourd'hui pour élire samedi celui ou celle qui le représentera à la présidentielle de 2022 (dont le premier tour est le 10 avril), au terme d'une campagne interne fortement marquée par les thèmes de l'extrême droite comme l'immigration, l'autorité ou la sécurité. Concomitamment, le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour, phénomène de cet automne, qui mène une pré-campagne électorale, a officialisé hier sa candidature. «C'est une semaine importante car on commencera à voir se dessiner le vrai portrait de la présidentielle», analyse Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol). Selon lui, si Les Républicains se choisissent un représentant très marqué à droite, comme Eric Ciotti, cette nouvelle concurrence pour la cheffe du parti d'extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, et Eric Zemmour, viendrait favoriser Emmanuel Macron.
Tel ne serait pas le cas s'ils optent pour un candidat plus centriste, tels que Xavier Bertrand, Valérie Pécresse ou Michel Barnier. Ce dernier, sur une ligne de sérieux et d'apaisement, espère que sa fidélité à LR et sa stature internationale - en qualité d'ancien négociateur du Brexit à Bruxelles - paieront. Favori des sondages nationaux, Xavier Bertrand mise sur le triptyque autorité-territoires-travail pour gommer son éloignement du parti. Valérie Pécresse, qui a elle aussi quitté le parti après la défaite cinglante aux élections européennes de 2019, promet avec pugnacité l'«ordre», régalien et économique, programme précis à l'appui.
La ligne dure d'Eric Ciotti pourrait, elle, séduire les plus radicaux chez LR, tandis que Philippe Juvin promet une droite des services publics.
D'après un sondage publié dimanche, M. Bertrand est celui qui obtiendrait le meilleur score au 1er tour (13%), devant M. Barnier et Mme Pécresse qui seraient, eux, à 10%, des scores qui permettraient théoriquement d'espérer, avec une bonne dynamique de campagne, accrocher in fine une qualification pour le second tour. Dans le même sondage, Emmanuel Macron arrive en tête avec 25%, devant Marine Le Pen, autour de 19%, et Eric Zemmour, entre 14 et 15%, selon les hypothèses.
Pour Emmanuel Macron, «c'est plus compliqué s'il y a une candidature de droite modérée qui peut revendiquer une expérience ministérielle et régionale, ou européenne, parce que c'est l'idée d'une possibilité d'une alternance sans aventure», estime M. Reynié.
L'issue serait ainsi beaucoup plus incertaine pour le président, contrairement à une configuration qui l'opposerait à un candidat d'extrême droite, au second tour.
L'autre élément important de la semaine vient justement de l'extrême droite, avec la candidature d'Eric Zemmour, confirmée avant un meeting à Paris, dimanche. Omniprésent dans le débat, depuis la rentrée de septembre, le polémiste a vu sa cote gonfler, jusqu'à provoquer des interrogations sur la présence de Marine Le Pen au second tour, longtemps acquise. Mais l'ancien journaliste, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale, a vu quelques nuages poindre à l'horizon. Il n'a pas de parti pour le soutenir et son organisation, comme ses récentes déclarations, suscitent des critiques en interne. Côté financement de campagne, la tache semble ardue depuis la décision, la semaine dernière, de Charles Gave, un important soutien financier, de prendre ses distances avec le candidat putatif.

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