{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Mali

Une médiation soutenue

La situation au Mali est plus que jamais préoccupante. Récemment, le ministère de la Réconciliation nationale, de la Paix et la Cohésion nationale, chargé de l'Accord pour la Paix, a «suspendu les indemnités des représentants» des groupes armés siégeant au sein du Comité de suivi de l'accord de paix de 2015 (CSA), octroyées par un décret présidentiel en 2016. Selon une source autorisée au sein de ce ministère, la décision résulte de la suspension de participation des membres des groupes armés au sein du mécanisme de suivi de la mise en oeuvre de l'accord de paix.
La mesure est quelque peu symbolique puisque les représentants au Comité de suivi de l'accord n'ont pas perçu leurs indemnités depuis décembre 2022. Mais l'annonce d'une telle décision n'est pas de bon augure, au moment où le Mali est confronté à de multiples et inextricables défis à la fois économiques et sécuritaires. En soulignant que la mesure concerne les membres des commissions Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR), Intégration-Comité de suivi qui percevaient, depuis 2016, plus d'un million de francs CFA (1600 dollars) par mois, l'autorité malienne entend répliquer à l'initiative de la CMA ainsi que de la Plate-forme du 14 juin 2014 d'en appeler à la médiation onusienne, conduite par l'Algérie, pour faire avancer le processus qu'elles estiment en difficulté. En réaction, le chef de la délégation de la CMA, Attaye Ag Mohamed, a qualifié la décision de «non-événement», du fait du gel antérieur de leur participation. Pour sa part, le gouvernement de transition a formulé à l'adresse de la médiation onusienne dont l'Algérie est chef de file un certain nombre de griefs à l'encontre des mouvements signataires de l'accord issu du processus d'Alger tels que «la réouverture de postes de sécurité dans les zones de Kidal, Gao, Ménaka et Tombouctou, la délivrance illégale d'autorisation de déplacement sur les sites d'orpaillage, les actions entravant le fonctionnement optimal des bataillons des forces armées reconstituées ou encore l'installation d'un tribunal islamique à Kidal».
Il va sans dire que l'Algérie déploie encore et toujours une intense activité diplomatique pour transcender les difficultés actuelles que rencontre sur le terrain la mise en oeuvre des dispositions de l'accord de paix, même s'il est plus que probable que certaines parties s'efforcent de jeter de l'huile sur le feu afin d'en précipiter l'échec. Très impliquée aux côtés du peuple malien frère et voisin, la médiation algérienne qui veille, en toute circonstance, à préserver sa crédibilité en demeurant à équidistance des revendications des parties concernées, travaille assidûment à aplanir ces difficultés et à garantir, par-là même, la souveraineté et l'intégrité du Mali, en cette phase de transition particulièrement complexe.
Outre ce soutien diplomatique et politique, l'Algérie déploie également un appui économique conséquent, compte tenu du fait que la situation actuelle dans la région subsaharienne est des plus explosives.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré