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La Tunisie exhorte sa diaspora en France à soutenir son système de santé

Une situation «catastrophique»

Avec un système de santé effondré, la Tunisie a lancé, hier, un appel à sa diaspora en France pour qu'elle contribue avec des dons à soutenir les efforts du gouvernement face à la propagation du Covid-19 qui a atteint un stade alarmant depuis que le variant Delta s'est largement répandu à travers plusieurs gouvernorats dont ceux du grand Tunis. «L'Ambassade de Tunisie en France exhorte les Tunisiens résidents en France (...) à contribuer activement au soutien des établissements de santé en Tunisie à travers des dons en nature - équipement et matériel médical et paramédical - ou sous forme pécuniaire», est-il déclaré sur la page Facebook de la représentation diplomatique qui publie une liste des besoins en équipements d'urgence.
Jeudi, la porte-parole du ministère tunisien de la Santé n'a pas fait mystère de la situation, parlant d'un «effondrement» du système sanitaire du pays et d'une «situation catastrophique», caractérisée par un nombre record de contaminations enregistrées au cours des quinze derniers jours. Avec ce nouveau cri d'alarme à l'adresse des ressortissants de la diaspora en France, il apparaît clairement que la Tunisie est dans une véritable détresse, même si des dons affluent, tels ceux de l'Egypte qui a envoyé deux avions militaires chargés de matériel médical, de quantités de médicaments, d'appareils de surveillance respiratoire et d'appareils à oxygène. Les cargos ont atterri samedi à la base de l'Aouina. Par ailleurs, l'ambassadeur de Turquie, reçu en audience par le président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a assuré que son pays va expédier «dans les prochains jours» une aide matérielle pour lutter contre la pandémie, tout en invitant le chef de la formation islamiste Ennahdha à se rendre en visite officielle à Ankara pour sceller un partenariat entre les deux Parlements.
De quoi donner du grain à moudre au président Kaïs Saïed qui veille jalousement sur ses prérogatives en matière de politique étrangère et n'a pas ménagé ses critiques à l'encontre de Ghannouchi lorsque ce dernier s'est rendu, «discrètement» au Qatar, en juin dernier. Mais compte tenu de la tragédie que connaissent les hôpitaux tunisiens, il va de soi que toutes les initiatives sont actuellement les bienvenues. Depuis deux semaines, ces hôpitaux sont submergés par un afflux de plus en plus importants de patients atteints du variant Delta et les images diffusées sur les réseaux sociaux montrant les malades à même le sol confirment l'ampleur de la «catastrophe». 92% des lits de réanimation du secteur public sont mobilisés et pour le grand Tunis, où l'interdiction de circuler risque de courir jusqu'à la fin juillet, il n'y a plus la moindre place, confirme le ministère de la Santé. Il chiffrait, vendredi dernier, le nombre de cas à 481.735, et celui des décès à 189 pour la seule journée du jeudi 8 juillet, ce qui porte le total à
16 050 depuis le début de la pandémie. Un bilan qui reste, à cette heure, provisoire.

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