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Manoeuvres au Sahara occidental

Une tactique droit dans le mur

Comme pour anticiper la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, prévue le 21 avril prochain, sur le Sahara occidental, le MAE français et le parti présidentiel La République en Marche ont, chacun de leur côté, marquer sans aucune équivoque l'appui de la France au fait colonial marocain, dans un territoire pourtant reconnu par les nations unies comme étant «non autonome, en attente de décolonisation». Si Le Drian a assuré à son homologue marocain le soutien de Paris à la proposition de Rabat d'une autonomie sous souveraineté marocaine «comme une base sérieuse et crédible» que les Sahraouis rejettent catégoriquement, LaRem a choisi cette conjoncture pour afficher sa volonté d'installer un comité de soutien à Dakhla, prélude évident à l'ouverture d'un consulat dans un territoire illégalement occupé par le Maroc. En réalité, ces deux informations ne font que confirmer ce que les dirigeants sahraouis n'ont jamais cessé de dénoncer, comme l'indique, en outre, le retour du Front Polisario devant la Cour de justice européenne (CJUE) pour réaffirmer le caractère illégal de l'accord d'association maroco-européen incluant les ressources du Sahara occidental. Mais le fait que ces évènements interviennent à ce moment précis n'est pas neutre et l'intervention des lobbies anti-algériens, dans ces sorties apparemment malencontreuses, n'est certainement pas due au simple hasard du calendrier. Les récents signaux délivrés par les chefs d'Etat algérien et français, soucieux d'améliorer le climat à la fois politique et économique entre les deux pays, n'ont sans doute pas suscité un quelconque enthousiasme chez les milieux adeptes de la nostalgérie et ceux qui répondent, sans l'ombre d'une hésitation, aux appels de Rabat qui les récompense de la manière que tout le monde connaît. Pour le royaume marocain, aux abois depuis que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à hâter la nomination d'un envoyé spécial au Sahara occidental et à agir en vue de relancer les négociations entre les deux parties au conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc, les déclarations de Le Drian et de LaRem sont du pain bénit, tout comme le sont les drones israéliens récemment réceptionnés afin d'accentuer la répression des Sahraouis en lutte pour arracher leur droit à l'autodétermination. Ces propos qui visent à rassurer le Makhzen ne changent en rien les données du conflit, clairement édictées par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, lors de sa dernière réunion au Kenya, pas plus qu'elles ne changent en quoi que ce soit les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et la mission dévolue à la MINURSO dont il faudra bien établir un bilan sans complaisance, eu égard aux manoeuvres dilatoires et aux obstacles constamment dressés sur sa route par Rabat. Que les courants anti-algériens s'évertuent à multiplier les coups de Jarnac pour entraver toute embellie des relations entre la France et l'Algérie est une évidence. Mais qu'ils prétendent contrecarrer la détermination de l'UA et de la communauté internationale à faire respecter le droit imprescriptible des peuples à disposer d'eux-mêmes est une galéjade. Car la réponse est évidente, ce droit est au-dessus des chantages et des coups tordus, d'où qu'ils viennent.

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