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Pour rencontrer des dirigeants du CCG

Xi Jinping en Arabie saoudite

La visite de Xi Jinping sera sans doute suivie de près par les Etats-Unis, allié clé des pays du Golfe, en particulier l’Arabie saoudite. Le partenariat entre les deux pays, souvent décrit comme un accord «pétrole contre sécurité», a été scellé après la Seconde Guerre mondiale.

Le président chinois Xi Jinping est arrivé, hier, en Arabie saoudite, le premier exportateur mondial de brut, pour des rencontres avec les dirigeants de la région dominées par les sujets énergétiques, en pleine crise liée à la guerre en Ukraine. Il s'agit du troisième déplacement de Xi Jinping à l'étranger depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, et son premier dans la monarchie pétrolière depuis 2016. Des réunions bilatérales sont prévues, au cours de ce voyage de trois jours, avec le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, ainsi qu'un sommet vendredi avec les six pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et un autre avec des dirigeants arabes, ont indiqué les médias d'Etat saoudiens. Le pétrole devrait dominer les discussions entre la Chine, plus grand importateur d'or noir au monde, et l'Arabie, le plus grand exportateur mondial de brut. Le G7 et l'Union européenne ont instauré vendredi dernier un plafonnement du prix du pétrole russe à l'export à 60 dollars le baril, dans l'objectif de priver Moscou des moyens de financer la guerre en Ukraine, créant de nouvelles incertitudes sur le marché mondial. Dimanche, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) sont convenus de garder le cap décidé en octobre d'une réduction de deux millions de barils par jour jusqu'à la fin 2023. Aucune information officielle n'a été communiquée sur l'ordre du jour de la visite, mais Ali Shihabi, un analyste saoudien proche du pouvoir, a dit s'attendre à ce qu'un «certain nombre d'accords soient signés». Au-delà de l'énergie, les discussions pourraient porter sur l'implication des entreprises chinoises dans les mégaprojets portés par le prince héritier saoudien. Ces projets comprennent une ville futuriste de 500 milliards de dollars appelée NEOM, qui exploitera la reconnaissance faciale et d'autres technologies de surveillance, largement utilisées en Chine. Le secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe, Nayef al-Hajraf, a souligné pour sa part l'importance du sommet demain avec les six pays du Golfe, affirmant que la Chine était leur premier partenaire commercial. Le bloc régional veut «renforcer la coopération» dans les domaines de l'économie, du développement et du commerce, entre autres, a-t-il ajouté. La visite de Xi Jinping sera sans doute suivie de près par les Etats-Unis, allié clé des pays du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite. Le partenariat entre les deux pays, souvent décrit comme un accord «pétrole contre sécurité», a été scellé après la Seconde Guerre mondiale. La baisse de la production décidée en octobre par le cartel pétrolier, mené par Riyadh et Moscou, a toutefois ulcéré Washington qui a dénoncé un «alignement avec la Russie». Riyadh avait reproché aussi dans le passé à Washington de ne pas remplir sa part du contrat, notamment après les attaques sur le royaume menées par des rebelles Houthis depuis le Yémen, en septembre 2019. Mais même si l'Arabie saoudite coopère avec la Chine sur les ventes et la production d'armes, Pékin ne peut pas lui fournir les mêmes garanties de sécurité que Washington, estiment les analystes. Néanmoins, si les Saoudiens «cherchent à obtenir davantage de garanties de sécurité de la part des Etats-Unis (...) montrer qu'ils ont la possibilité de renforcer leurs liens avec la Chine leur convient», souligne Torbjorn Soltvedt, de la société de renseignement sur les risques Verisk Maplecroft.

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