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Hamel et l'affaire de détournement du foncier agricole

14000 m2 pour le fils du général

Parmi les témoins, plusieurs personnalités de l'ex-régime Bouteflika sont citées dans cette affaire dont l'ex-conseiller Saïd Bouteflika, les anciens Premiers ministres Abdelmalek Sellal et Nourredine Bedoui ainsi que les ex-ministres Ghoul, Bouchouareb et Baba Ammi.

Telle une ritournelle, le nom de la famille Hamel va se répéter dans plusieurs procès au cours des prochains mois. Le père, Abdelghani, ancien directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), ses fils, sa fille et sa femme sont tous impliqués dans des affaires de corruption, détournement et abus. Déjà condamnée à de la prison ferme pour une première affaire, toute la famille, est appelée à chaque fois à la barre pour répondre de nombreuses accusations qui pèsent sur elle. Depuis mardi, c'est le tribunal de Boumerdès qui a ouvert le procès impliquant l'ex-patron de la police et son fils, Chafik, poursuivis pour détournement du foncier agricole.
Hier, l'ex-Dgsn a rejeté toutes les accusations portées contre lui. L'accusé a affirmé n'avoir exercé «aucune pression de quelque nature que ce soit» sur des responsables de la wilaya de Tipasa, considérant les accusations portées contre lui «infondées», et «sans preuves tangibles». Hamel soutient que la démarche a été faite légalement. Les mêmes propos ont été tenus par son fils. L'ex-chef de sûreté a lui aussi nié toutes les accusations.
Dans ce dossier, reporté à deux reprises, sont cités à comparaître des ex-hauts responsables de la wilaya de Tipasa dont trois ex-walis, à savoir Mustapha Layadhi, Moussa Ghelai et Kadi Abdelkader, mais aussi l'ex-chef de sûreté, l'ex-directeur général des Domaines et l'ex-directeur de l'industrie. Plusieurs personnalités sont attendues également à la barre comme témoins, à l'instar de l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et l'ex-ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui. Etaient absents au procès, mais devront cependant comparaître également comme témoins, Saïd Bouteflika, ancien conseiller de l'ex-président de la République, les anciens ministres Amar Ghoul, Abdessalem Bouchouareb et Baba Ammi. Les accusés sont poursuivis pour «détournement de terres agricoles, dilapidation de fonds publics, abus de fonction, trafic d'influence, exercice d'activités illégales...». La première journée de ce procès a été consacrée par le juge à répondre aux demandes de report formulées par les avocats. Certains ont invoqué le coronavirus, d'autres l'absence de témoins clés comme Noureddine Bedoui. Ces demandes ont été rejetées. Vient ensuite l'intervention du représentant du ministère public qui a annoncé que l'affaire en question renfermait deux dossiers distincts portant sur les mêmes faits. Le premier dossier a démarré sur la base d'une plainte engagée par les domaines de l'Etat, contre l'ex-directeur des Domaines de Tipasa, l'ex-wali Moussa Ghelai, et un nombre de responsables. La plainte traitée par le juge d'instruction près le tribunal de Boumerdès, évoquait, notamment le détournement d'un foncier agricole de 14000 m2 à Magtaâ Kheira pour la réalisation d'une usine de médicaments au profit de l'accusé Chafik Hamel. Parallèlement, un second dossier a été traité par la Cour suprême. Le juge a ensuite demandé de joindre les deux dossiers en une seule affaire. Une demande rejetée par le collectif de la défense au motif qu'il n'a pas été mis au courant du dossier judiciaire élaboré par la Cour suprême, outre le chevauchement dans les deux affaires puisque certains témoins sont accusés dans la première affaire et certains accusés sont témoins dans la 2ème affaire. Le juge a décidé finalement de la non-jonction et le traitement de chaque dossier de façon distincte. C'est le dossier instruit par le tribunal de Boumerdès qui a été examiné en premier. Il porte sur le détournement donc de la parcelle de terre agricole de 14000 m2 pour l'installation d'une usine de production de médicament de la société AMC Pharm appartenant à Chafik Hamel. Six ex-cadres sont impliqués en plus de Chafik Hamel et son père. L'affaire a éclaté à la suite d'une plainte déposée en 2016 par le directeur des domaines à Tipasa contre le Drag, le directeur des mines et la directrice du tourisme de la wilaya de Tipasa, pour avoir accordé 57 concessions. En 2017, le tribunal administratif a annulé les décisions, mais 17 ont été maintenues, dont celle de Chafik Hamel, avant qu'elles ne soient également annulées. Le terrain a été, cependant, de nouveau réattribué sur décision de Moussa Ghelai, wali de Tipasa à l'époque. L'annulation d'un terrain appartenant à la famille Hamel avant sa réattribution suscite des interrogations et laisse présager d'un conflit, dont les dessous seront sûrement révélés lors de ce procès. 

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