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Relizane

3 600 masques saisis

Dévergondés, sans aucun scrupule, ces pharmaciens ont fixé le prix à la vie.

Le malheur des uns fait le bonheur des... charognards. À l'heure où toutes les opérations illégales sont interdites, celles-ci trouvent preneur dans la wilaya de Relizane où les éléments de la Gendarmerie nationale de cette wilaya ont saisi près de 4 000 masques protecteurs et près de 1 600 flacons de gel hydro-alcoolique.
Le pourvoyeur de cette marchandise n'était titulaire ni de document de registre du commerce ni d'aucun papier attestant la légalité d'un tel coup qu'il a opéré. Ce n'est là qu'un échantillon d'un tranbendisme qui commence à prendre forme et dont les acteurs ne sont autres que des charognards sautant sur la moindre occasion pour se sucrer sur le dos des personnes en vaine quête de ces masques et ces gels qui deviennent de plus en plus rares. La disette est en pleine apogée.
La hausse des prix n'est pas en reste. Cette fois-ci, ce sont des pharmaciens qui outrepassent leurs prérogatives. Dévergondés sans aucun scrupule, ces pharmaciens ont, en agissant à leur guise, fixé le prix de la vie et de sa protection.
Dans leurs coups, plus d'un pharmacien visité par notre journaliste est surpris et pris en flagrant délit de commercialisation des produits protecteurs, en transgression totale des moeurs régissant le commerce mais en violation totale de la réglementation.
Ainsi, le prix d'un flacon de gel hydro-alcoolique d'une contenance de 60 ml est haussé à plus de 70 DA. Vendu auparavant à 150 DA, celui-ci est cédé au tarif allant entre 230 et 250 DA. Idem pour le flacon de 500 ml qui a connu une hausse vertigineuse. Son prix est affiché entre 500 et 750 DA.
Les gants de protection ne trouvant pas preneur dans un passé très récent. Des pharmaciens, expliquant l'avoir acquis au prix de mille et une acrobaties, sont allés loin dans leur logique, si logique il y a dans ces moments de crise, sont allés droit vers le gain rapide aux dépens de la santé publique et de la maladie qui guette tout le monde, sans exception. Jusqu'à hier matin, le prix de ce petit bout de plastique stérilisé est affiché à 50 dinars alors que son tarif ne dépassait pas 10 DA dans un passé récent.
Les masques protecteurs ont connu la même «logique».
La bavette de 10 DA est vendue à 50 DA tandis que le masque chirurgical dont le prix oscillait entre 70 et 80 DA il y a un mois est vendu au prix fort, allant de 250 à 350 DA. C'est à prendre ou à laisser.
D'ailleurs, le prix de tout produit commercialisé est négociable, sauf les produits pharmaceutiques.
Une telle loi est instaurée dans toutes les officines du pays, sous le fallacieux prétexte de la réglementation. Il n'en est rien. La loi interdit et châtie sévèrement de tels coups. Hélas!
La situation échappe d'ores et déjà au contrôle. Où sont passés ces inspecteurs contrôleurs tant promis? Ils sont tout bonnement absents alors que la demande est de plus en plus accrue, à telle enseigne que l'offre se fait tellement rare que ces pharmaciens usent et abusent, saisissant l'occasion de hausser les prix des produits demandés.
Les explications ne manquent pas. Comme un leitmotiv, plus d'un pharmacien explique avoir «acquis chèrement ces produits chez les premiers fournisseurs». À l'aune de la situation, qui ennuie à plus d'un titre, la traçabilité de cette filière, ayant décidé de cette hausse, devient de plus en plus difficile.
De quoi sera donc fait demain, d'autant plus que le nombre des cas confirmés du Covid-19 ne fait qu'augmenter? «On ne fait que suivre», dira-t-on perfidement.

De Quoi j'me Mêle

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