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Oran

5 Tentatives de suicide en deux jours

Chaque spécialiste y va de sa version, pour expliquer les raisons qui poussent des êtres humain à opter pour cette issue radicale.

Le suicide et les tentatives de suicide sont d'autant inquiétants que ceux-ci continuent de prendre des courbes ascendantes. Les tentatives d'attenter à sa propre vie sont alarmantes. En deux jours, les urgentistes de l'hôpital d'Oran ont sauvé cinq personnes d'une mort certaine. Il s'agit essentiellement de jeunes adolescents, qui ont été pris en charge et ont subi, dès leur arrivée aux services des urgences, le lavage d'estomac. Certains ont ingurgité des liquides hautement nocifs. Par ailleurs, une jeune femme à peine sortie de l'adolescence, a consommé une quantité importante de comprimés dont la marque n'a pas été révélée. Est-ce un phénomène du siècle qui frappe de plus en plus les jeunes?
La wilaya d'Oran n'est pas en reste face à un tel fait sociétal qui préoccupe, de jour en jour, aussi bien les sociologues que les psychologues et les psychiatres. Avec plus de 600 tentatives de suicide et 60 suicides, en moins d'une dizaine d'années, attenter à sa vie a totalement changé de «règlement», prenant des proportions inquiétantes. S'inscrivant dans la durée, le phénomène est devenu sujet à statistiques et de recherches aux conclusions multiformes. À chaque chercheur sa version, notamment en ce qui concerne les raisons. Dans un temps pas très lointain, le suicide se présentait comme l'ultime réponse à une situation n'ayant pas de solution. Sinon, il se présentait comme un acte de sédition menée par l'homme ou la femme se suicidant ou tentant de se suicider. Il (elle) manifeste sa révolte devant un fait qu'on lui impose. Toutefois, les raisons et les raisonnements sont multiples et variés, tandis que les conséquences sont toujours les mêmes. Le suicide laisse peu de chances de survie. Au Centre intermédiaire de santé mentale d'Es Seddikia, l'on tente tant bien que mal d'adhérer au programme national expérimental, mis en place par le ministère de la Santé en 2001. Celui-ci repose essentiellement sur la prévention en anticipant les événements. Autrement dit, rechercher les dysfonctionnements psychologiques pour les traiter aux fins d'épargner la mort à ces jeunes candidats à l'acte fatal, le suicide. Celui-ci est-il donc un phénomène de sociét, à telle enseigne que tous les spécialistes se sont mis dans la recherche sans pour autant apporter de grandes solutions? Ces derniers sont unanimes à dire qu'il existe assurément plusieurs types de suicide dont la pathologie incontestable n'est autre que la dépression. Celle-ci constitue l'élément principal motivant le passage au suicide où, dans plusieurs cas, le suicide est accompli. Il commence par la tentative et aboutit à la mort par suicide «réussi». Dans une autre forme de cet acte, le sujet tente le chantage. Pour ceux se suicidant, il s'avère que tenter le suicide constitue un bon moyen pour faire pression. Et souvent, cette tentative finit par le suicide. Et le peu qui échappe est analysé dans des structures spécialisées, en l'occurrence dans les unités de dépistage et de suivi en milieu scolaire, soit par les services de sécurité ou encore par le réseau familial. Malgré toutes ces manifestations pour stopper cette impulsion qui pousserait à se donner la mort, aucun des cas n'a réellement le désir d'attenter à sa vie, pas même chez les multi- dépressifs, d'où la recherche se poursuivant pour déceler les véritables raisons menant au suicide, mais également la prise en charge de ceux tentant le suicide. Cela passe par un travail conjugué, en joignant la psychothérapie individuelle et familiale au soutien médicamenteux, considérant que le traitement psychiatrique sert de béquilles pour remettre le dépressif sur les rails. Dans ce chapitre bien nommé, des psychiatres et des psychologues se heurtent au refus des malades ainsi que leur famille qui n'admettent pas le diagnostic. Le tabou social impose le silence, de peur que le patient soit catalogué de malade mental ou tout simplement de «fou». Une telle conception sociale de l'acte, particulièrement lorsqu'il s'agit d'une fille, fausse tous les calculs, d'où les difficultés rencontrées par les médecins spécialisés, les psychiatres. Or, un tel phénomène, ou encore le suicide, est à prendre en charge en brisant le mur du silence. Le médecin traitant est dans le besoin d'avoir tous les éléments lui facilitant sa mission pour pouvoir prescrire la bonne thérapie et sauver des dizaines d'hommes, de femmes, de jeunes et moins jeunes d'une mort prématurée.

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