Les recettes de l’État en hausse
6261 milliards DA dans les caisses
Les recettes fiscales ordinaires ont atteint 2 962 milliards DA, soit une augmentation de 124 milliards DA.
Le directeur général du Trésor public et de la gestion comptable des opérations financières de l’Etat, Salah Labani, les recettes de l’État ont connu une sensible hausse au cours des huit premiers mois de l’année 2023. Effectuant un bond de plus de 210 milliards DA par rapport aux recettes enregistrées durant la même période de 2022, ces recettes ont atteint
6 261 milliards DA à fin août dernier, contre 6050 milliards DA enregistrés précédemment.
Auditionné par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Saad Bghidja, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2024, Labani a précisé qu’il s’agit principalement des recettes de la fiscalité pétrolière, d’une valeur de 3292 milliards DA (soit une hausse de 86 milliards DA par rapport à la même période de 2022), tandis que les recettes hors fiscalité pétrolière ont atteint 2962 milliards DA (soit une augmentation de 124 milliards DA), outre les recettes diverses.
Les charges du budget de l’Etat s’élèvent quant à elles et pour la même période, à 7000 Mds de DA, enregistrant ainsi une augmentation importante estimée à 1756 Mds de DA, par rapport aux huit premiers mois de l’année dernière (5 243 Mds de DA). L’on apprend, de même source que ces charges englobent notamment les dépenses des personnels, d’une valeur de 2164 Mds de DA, les dépenses d’investissement (1182 Mds de DA), ainsi que les dépenses de transfert (2683 Mds de DA).
La commission des finances et du budget a également auditionné le directeur général du budget, El Hadji Amri qui a, à son tour présenté un exposé sur le projet de budget contenu dans la loi de finances pour l’exercice 2024. Il a alors affirmé que le projet du budget de l’État s’inscrivait dans le cadre de la démarche visant à consolider les efforts consentis par les pouvoirs publics, en termes de promotion de l’investissement, de relance des grandes projets structurels, de la poursuite de la diversification de l’activité économique en vue de soutenir la croissance, alléger à moyen terme la dépendance aux hydrocarbures et prendre en charge l’incidence financière induite par les mesures visant à assurer la sécurité alimentaire.
Notons qu’au volet social, Labani n’a pas manqué de renvoyer aux efforts déployés par les pouvoirs publics, à travers la révision du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG), à partir de 2021, l’augmentation des salaires des fonctionnaires, issue de la révision des points indiciaires au titre des années 2022, 2023 et 2024, soit une hausse de 47% au profit de 2,086 millions de fonctionnaires et agents publics, outre l’institution de l’allocation chômage de 13.000 DA/mois au profit des primo-demandeurs d’emploi. Cette allocation, a expliqué le même responsable, a été revalorisée à 15000 DA en 2023 et concerne 2,035 millions de bénéficiaires. À cela s’ajoutent les allocations et les pensions de retraite, ayant bénéficié d’une enveloppe supplémentaire, l’augmentation de l’allocation forfaitaire de solidarité (AFS) qui est passée de 3000 DA à 7000 DA. Cette dernière est dédiée à plus de 1,071 million de bénéficiaires. Labani a, en outre, évoqué l’allocation versée aux personnes handicapées à 100% (314000 bénéficiaires) qui est passée de 10000 DA à 12000 DA, en sus de la bourse universitaire qui a été revue à la hausse, passant de 1300 DA à 2000 DA, soit une hausse de 700 DA/mois en faveur de 946000 étudiants.
Le DG du Trésor a fait état d’ajustements de la trajectoire budgétaire à moyen terme, pour la période 2023-2025, présentée au titre de la loi de finances 2023.
À ce propos, Labani a précisé que les dépenses dépasseront 15275 mds DA en 2024 contre 14706 mds DA en 2023, et devront atteindre 15900 mds DA en 2025.