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Le président Tebboune en visite d'état de trois jours en Turquie

Alger-Ankara: des paris à gagner

4e économie du continent africain pour l'un et 1ère puissance au Moyen-Orient pour l'autre, Alger et Ankara ont les moyens de leurs ambitions.

Le président de la République est attendu, aujourd'hui, à Ankara. Invité par son homologue turc, Abdelmadjid Tebboune effectue dans ce pays une visite d'état de trois jours. Le séjour du président Tebboune dans le pays de la Porte sublime traduit la volonté des deux pays de renforcer un partenariat multiforme qui se densifie de jour en jour. Outre les considérations politiques et économiques qui justifient le rapprochement entre Alger et Ankara, les observateurs notent également les atomes crochus entre les deux sociétés. Les villes turques constituent, en effet, l'une des destinations touristiques les plus visitées par les Algériens. Les Turcs, de leur côté disent se sentir en parfaite harmonie avec la société algérienne et l'on voit régulièrement des alliances se tisser entre les familles des deux pays. Cette sympathie que se vouent mutuellement les deux peuples, facilite grandement la mission des politiques ainsi que celle des opérateurs économiques. C'est dire que le président Tebboune arrive en Turquie en ami. Plus de coopération entre les deux pays n'est certainement pas pour déplaire aux Algériens, tant au niveau économique que culturel. Le soft power turc a opéré son charme sur la société algérienne qui, visiblement, a bien intégré les codes culturelles de ce pays. Cela pour dire que la visite présidentielle intervient dans un contexte très encourageant et sera certainement suivie par les opinions publiques des deux pays. Il reste cependant qu'au-delà des aspects fraternels qui ont leur poids dans une relation aussi stratégique qu'Alger entend consolider avec Ankara, les deux pays se doivent de trouver des points de convergence sur d'autres terrains, tout aussi importants. À ce propos, les deux pays se rejoignent sur certains dossiers majeurs, dont celui de la Palestine. L'Algérie veut en faire le sujet central du prochain Sommet de la Ligue arabe d'Alger. Quelques jours après l'assassinat par l'armée israélienne d'une journaliste palestinienne, le sujet prend une dimension particulière. Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan ne manqueront pas d'afficher leur soutien indéfectible au droit du peuple palestinien d'avoir son État. Si sur la Palestine, les deux pays sont sur la même longueur d'onde, des nuances entre le positionnement de l'un et de l'autre ont déjà montré quelques divergences sur les questions syrienne et libyenne. Mais la disponibilité au dialogue régulièrement exprimée par Alger et Ankara ont permis d'arrondir les angles, dans le dossier libyen, notamment. L'art de la diplomatie a bien fait son oeuvre. On retiendra, à ce propos, l'intérêt grandissant d'Ankara d'établir des ponts solides avec le Monde arabe, d'où la récente visite d'Erdogan en Arabie saoudite. Dans cette stratégie d'alliance objective, la Turquie a absolument besoin de renforcer sa coopération avec l'Algérie qui, en plus d'être un pôle incontournable du Monde arabe, elle s'impose comme la porte d'entrée en Afrique. Les autorités turques ont donc très bien compris l'opportunité de cimenter le partenariat entre les deux pays, avec la différence comparativement à l'offre européenne, de miser sur une véritable relation économique gagnant-gagnant. Les opérateurs économiques turcs ont fait la preuve de leur sincérité dans l'acte d'investir en Algérie. Intégrant dans leur démarche l'impérieux besoin de diversification de l'économie algérienne et de la nécessité de développer les exportations hors hydrocarbures, les hommes d'affaires de ce pays ont lourdement investi dans des filières à forte valeur ajoutée vers l'export. La sidérurgie et le textile, dont la concurrence mondiale n'est plus à démontrer ont trouvé, en Algérie, un débouché vers l'exportation en Afrique, en Europe et même aux Etats- Unis. Les deux grandes entreprises turques qui sont en train de redorer le blason de deux secteurs, enterré trop vite par des pseudo partenaires européens, sont en passe d'écrire une véritable success story. Une expérience plus que positive qui entraînera d'autres réussites, au regard des ambitions affichées par les investisseurs turcs dans des domaines aussi stratégiques que l'industrie mécanique. Le principe du gagnant-gagnant est également dans l'investissement algéro-turc en Turquie dans la pétrochimie.
Le président Tebboune qui répond à une visite de son homologue turc, effectuée en février 2018, sera porteur d'un espoir de voir les deux pays coopérer dans la formidable aventure de la relance économique, non seulement de l'Algérie, mais de tout le continent africain. Alger et Ankara ne cachent pas leurs ambitions. 1ère puissance économique du Moyen-Orient et 22e mondiale, la Turquie a les moyens de son ambition. De même pour l'Algérie qui est la 4e plus grande économie d'Afrique.

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