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Chaleureuse rencontre entre Lamamra et Lavrov à New York

Alger et Moscou sur la même longueur d'onde

En resserrant ses liens avec l'Algérie, la Russie plante son carré sur le continent noir et trouve en l'Algérie un allié stratégique.

Retrouvailles. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a rencontré,hier, à New York, son homologue russe, Sergueï Lavrov, en marge de la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU. « Il y a une réelle volonté affichée pour consacrer le caractère stratégique de nos relations bilatérales», a indiqué Lamamra sur son compte twitter au terme de cette rencontre exprimant sa satisfaction sur «la convergence de vues sur les questions régionales et internationales». Il ne s'agit pas d'un sourire éphémère affiché pour les besoins des caméras de télévision, ni d'une rencontre fortuite ave le puissant chef de la diplomatie russe. Le couple Lamamra - Lavrov est une vieille connaissance. Cette rencontre tombe, en effet, à point nommé vu le contexte régional, notamment au Sahel, en Libye et surtout les derniers développements intervenus dans les relations avec le Maroc depuis que l'Algérie a décidé de fermer son espace aérien aux avions marocains. L'on comprend bien alors pourquoi Lamamra a insisté dans son tweet sur la «convergence de vues et la poursuite d'une concertation régulière sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun». C'est pour dire que l'alliance stratégique entre Alger et Moscou n'a jamais été démentie. Et comme le hasard fait souvent bien les choses, la rencontre des deux chefs de la diplomatie intervient à quelques semaines de la dixième réunion de la Commission gouvernementale mixte algéro-russe. L'Algérie et la Russie préparent avec un grand intérêt ce rendez-vous durant lequel au moins 10 accords de coopération seront signés. Selon l'ambassadeur russe à Alger, Igor Beliaev, ces accords portent, notamment sur la communication de masse, la sécurité des moyens de communication, les ressources en eau, l'environnement ainsi que sur les technologies spatiales.
À cette dixième rencontre gouvernementale, s'ajoutera un autre rendez-vous: l'Algérie et la Russie célébreront,en mars, le 60e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques algéro-russes. Il y a un frémissement des relations économiques et commerciales entre les deux pays jusque-là figées par la pandémie de Covid-19. Elles reprennent des couleurs avec la relative amélioration de la situation épidémiologique. En resserrant ses liens avec l'Algérie, la Russie veut s'offrir une porte qui la mènera vers l'Afrique. Dans la guerre économique que se livrent les puissances occidentales sur le continent noir, Moscou plante son carré et trouve en l'Algérie un allié stratégique. Elle adopte, d'ailleurs, une stratégie plus agressive qui va au-delà du conflit apparent du marché algérien des céréales qu'elle veut ravir à la France. Moscou se positionne sur des sujets de pointe comme la cybersécurité, la télémédecine ou encore la fabrication des vaccins. Lamamra a poursuivi son marathon diplomatique en multipliant rencontres et communication en marge de la semaine de haut niveau de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
«Les défis universels ont besoin de solutions universelles. Toutes les voix doivent être entendues - pas seulement celles des plus puissants», a-t-il affirmé, dans une allocution intitulée «Alliance pour le multilatéralisme, façonner notre agenda commun». Lamamra a regretté les comportements «nationalistes égoïstes au détriment de la solidarité internationale», dès l'apparition de la pandémie de Covid-19, ajoutant que «l'accès inégal aux vaccins entre les pays développés et les pays en développement a confirmé cette tendance regrettable». Entre les pays développés et les moins nantis, dont ceux d'Afrique, le fossé est abyssal: à eux seuls, les États-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada et le Japon se font fait livrer près de 2,5 milliards de doses depuis le début de la pandémie. En revanche, 92 pays pauvres n'ont pu recevoir que 178 millions de vaccins dans le cadre du mécanisme de mutualisation Covax. Une situation qui a fait réagir le chef de la diplomatie algérienne pour appeler la communauté internationale à «jeter les bases d'un nouveau multilatéralisme fondé sur une gouvernance mondiale concertée et inclusive», et faire ainsi face à la pandémie de Covid-19. 

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