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En mettant en échec toutes les tentatives d’ingérences dans ses affaires internes

Alger gagne la bataille

Les pays-partenaires constatent que la gestion du mouvement populaire ne sort pas des limites de ce qu’autorise un Etat de droit.

Certains «activistes politiques» s’étonnent de ce qu’ils qualifient de «silence international» autour de l’Algérie. Ils disent ne pas comprendre l’attitude des capitales occidentales vis-à-vis du «pouvoir» algérien qu’ils confondent trop facilement avec les régimes autoritaires régulièrement décriés par les instances internationales. Cette posture met ces «activistes» en porte-à-faux avec la société, viscéralement opposée à tout interventionnisme étranger dans les affaires internes du pays et de la communauté internationale qui ne comprend objectivement pas des appels, sans véritables fondements juridique et politique. Il faut savoir que l’émergence du Mouvement populaire sur la scène nationale est vue par les partenaires de l’Algérie comme un phénomène politique, somme toute normal qui arrive dans n’importe quel Etat de la planète. Des manifestations citoyennes de la dimension de celles qu’a vécues l’Algérie entre les mois de février et avril, constituent pour l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux, autant d’événements majeurs, dont l’impact sur la vie de la nation et les institutions du pays est indéniable. Cela est un fait établi. D’ailleurs, les pays partenaires de l’Algérie ont quasiment tous réagi au lendemain de la démission de l’ancien président de la République. Dans les relations inter-Etats, c’est la moindre des choses.
Confrontées à une situation inédite, les autorités du pays devaient objectivement faire face en s’aidant de la Loi fondamentale du pays. Au sein de la classe politique, il est évident que la diversité d’opinion qui s’exprimait et qui s’exprime toujours, impliquait nécessairement des divergences dans les points de vue. Cela arrive partout dans le monde et plus précisément dans les pays dits démocratiques. Cela a été constaté en France où le mouvement des Gilets jaunes avait suscité des débats très vifs et un échange d’accusations frisant parfois l’inconcevable. Cela arrive chez nous aussi, où les activistes politiques ont eu des propos assez graves à l’endroit des pouvoirs publics.
Mais des accusations aussi graves ne constituent pas automatiquement motif à alerter les partenaires étrangers du pays sur de prétendues atteintes aux libertés des Algériens. Encore faut-il que les propos soient étayés par des faits vérifiables. Or, la vérité est que comme partout ailleurs dans «le monde libre» , les manifestations se déroulent dans les villes et ne sont pas empêchées. Les interpellations effectuées au début des regroupements de manifestants ne sont pas une spécificité algérienne. Toutes les polices du monde les pratiquent lorsque les circonstances le recommandent. Des poursuites judiciaires à l’encontre de manifestants sont engagées par toutes les justices, dont les pays sont confrontés aux mêmes phénomènes. Des peines d’emprisonnement fermes, avec sursis ou tout simplement des relaxes sont également prononcées partout.
Les pays-partenaires ne commentent pas la gestion du Mouvement populaire par les autorités du pays, parce que cette gestion ne sort pas des limites de ce qu’autorise un Etat de droit. Les libertés de citoyens sont parfois entravées et certains sont même emprisonnés. C’est regrettable, mais cela n’est pas un signe d’autocratie pour la simple raison que ce genre de pratiques ont été observées dans tous les pays confrontés à des mouvements de foule importants et récurrents. Ce qu’il convient de relever, concernant la gestion du Mouvement populaire, c’est qu’aucune peine «scandaleuse» n’a été prononcée à l’encontre d’un manifestant. Et qu’il n’y ait eu à aucun moment un usage inconsidéré de la force dans le traitement des marches pacifiques et encore moins de mauvais traitement pratiqué contre les manifestants. Tous ces détails ont leur importance et concourent au fait que l’on est en Algérie, dans une situation certes délicate, mais qui ne justifie aucunement que le pays fasse la Une des médias étrangers ou qu’une quelconque instance internationale planche sur la question. Sinon, la France, l’Espagne, Hong Kong, le Chili, l’Equateur, le Liban et beaucoup d’autres Etats sont bien plus proches de l’interpellation que l’Algérie.
Maintenant que personne ne s’intéresse à l’Algérie devrait réjouir les Algériens qui, par la force de leur pacifisme, ont donné au reste du monde l’image d’un pays stable qui passe par une phase difficile, mais gérable en raison justement de la maturité du Mouvement populaire et des signes de l’Etat de droit que aucune force politique étrangère ne pourrait nier. Le reste relève des discours et montre la vitalité d’une société qui, quoi qu’on dise, est effectivement en train d’écrire une belle page de son Histoire.

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