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Interprétation incorrecte de notre rédaction

Alger ne prône pas de sanctions économiques contre l’Occident

Le traitement fait par la rédaction du quotidien L'Expression du discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Sommet arabo-islamique, lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, n'a pas été conforme à l'esprit du message présidentiel. L'article commenté n'a pas épousé la pensée du chef de l'État, en ce sens que l'auteur a pris la liberté, ce qu'il ne fallait pas en ce genre de circonstances, de commenter les propos du président Tebboune en réalisant des parallèles inopportuns. Il faut dire que le chef de l'État s'est adressé à ses pairs et rien qu'à ses pairs. Il n'a été nullement question dans tout son discours d'associer un quelconque acteur, à savoir l'occident, dans le propos du Président, dans sa critique à l'endroit de l'entité sioniste. Dans son message, le chef de l'État a clairement affirmé: «Il est indispensable, d'abord, d'intensifier les pressions sur l'occupant israélien sur les plans diplomatique, politique et économique.» Il n'est évidemment pas question de pression sur aucune autre entité autre qu'Israël. L'association de l'Occident, comme cela était écrit dans la présentation en page Une de l'article et dans l'article lui-même, n'émane pas du président de la République, mais relève d'une lecture propre au rédacteur de l'article. Le président de la République a évoqué «les sanctions, telles que la suspension de l'adhésion de l'occupant israélien à l'ONU et l'imposition d'un embargo sur les ventes d'armes qui lui sont destinées». Là aussi, il n'y aucune allusion à tout autre acteur géopolitique. La pression et les sanctions ne seront dirigées, dans l'esprit du message du président de la République qu'à la seule entité sioniste. Le président Tebboune ciblait uniquement l'occupant israélien, en affirmant que «les sanctions demeurent le seul moyen susceptible de dissuader ce dernier et de l'amener à cesser sa guerre contre Ghaza et le Liban et son escalade dans la région». Ce message s'adressait aux chefs d'État de pays arabes et islamiques, indépendamment de tout autre acteur politique en dehors de la sphère arabo-islamique, seule destinataire du message. Le parallèle avec la suspension de la production de pétrole en 1973 est de la responsabilité exclusive du rédacteur de l'article et n'a aucunement été cité par le chef de l'État dans son discours. Le rédacteur de l'article a donc pris une liberté dans l'analyse qui ne répond pas du tout à l'intention du chef de l'État ni à l'esprit de son message. En d'autres termes, l'association de l'Occident, en tant qu'acteur objet d'une pression de la part des pays Arabes pour obtenir des sanctions économiques contre l'entité sioniste relève exclusivement d'un commentaire libre du rédacteur de l'article.
Le président de la République s'est clairement exprimé sur la guerre génocidaire dont est victime le peuple palestinien. Il n'a mandaté personne pour développer dans un sens ou dans un autre une pensée qui est déjà bien exprimée dans son discours.En définitive, le discours du président Tebboune prononcé par notre ministre des Affaires étrangères à Riyadh tel que rapporté par l'agence APS ne fait à aucun moment allusion à de quelconques sanctions contre les pays occidentaux. Le texte indique en effet de multiplier les pressions diplomatiques, politiques et économiques contre l'entité sioniste. Une mauvaise interprétation de la teneur et du sens exact de ce passage de la déclaration concernant les mesures à prendre contre Israël a fait croire à l'auteur de cet article, seul, que celles-ci englobaient l'Occident.
Le texte officiel et intégral de ce discours tel que prononcé et rapporté par tous les médias nationaux ne fait guère allusion à cette interprétation erronée que nous lui avons malencontreusement attribuée. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs pour le sens incorrect donné à ce passage du texte en question où il n'est nullement question de sanctions contre l'Occident.

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