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La première ministre Giorgia Meloni reçue, aujourd’hui, par le président tebboune

Algérie-Italie : dans le vif du sujet

La densité de la relation algéro-italienne suppose des projets et des accords à la hauteur de l’ambition qui anime les responsables des deux pays.

La présidente du Conseil des ministres d'Italie, Giorgia Meloni, est arrivée, hier en fin d'après-midi, à Alger. Accueillie, à sa descente d'avion par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, elle sera reçue en audience par le président de la République dans la matinée d'aujourd'hui. Ce ne sera pas le premier contact entre Abdelmadjid Tebboune et Giorgia Meloni, puisqu'ils s'étaient déjà rencontrés en marge du Sommet mondial de l'environnement, la Cop 27, à Charm el-Cheikh, en Égypte. Une entrevue qui a dissipé tous les doutes s'il y en avait, sur la volonté du nouvel Exécutif italien de poursuivre sur la lancée de son prédécesseur, conduit par Mario Draghi. Il n'y avait, à proprement parler, aucune ombre au tableau des relations entre les deux pays, avant et après les élections législatives qui ont porté Mme Meloni au pouvoir en Italie. Sitôt installé à son poste, le chef de la diplomatie italienne avait pris attache avec son homologue algérien et la volonté du renforcement du partenariat bilatéral avait été renouvelée. Il faut dire que l'axe Alger-Rome trouve dans cette visite un sérieux motif de consolidation, au sens où il transcende les aspects partisans et idéologiques. En donnant suite aux accords bilatéraux signés avec son prédécesseur, Giorgia Meloni apporte la preuve du caractère stratégique et de la profondeur historique du partenariat entre Alger et Rome. Une association bâtie sur des référents historiques qui n'ont jamais été démentis de part et d'autre. C'est dire que cette visite de travail et d'amitié est un maillon en plus dans une chaîne que la géopolitique du moment consolide certes, mais qui tire sa raison d'être d'une volonté commune de faire émerger un axe de coopération entre l'Europe et l'Afrique. L'Algérie n'a jamais caché son ambition africaine, et l'Italie peut servir de relais sûr vers l'Europe. Cet axe n'aura de sens que dans la construction d'un partenariat durable, équilibré et stratégique entre l'Algérie et l'Italie. Rome comme Alger ont bien compris les enjeux de l'heure. Et la présidente du Conseil des ministres entend faire sa part d'un colossal travail, dont les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Sergio Mattarella, avaient jeté les bases lors de leur échange de visites d'État. Signe de cet intérêt particulier qu'accorde l'Italie à ses relations avec l'Algérie, la visite qu'effectue Mme Meloni à Alger est la première de cette nature depuis son arrivée à la tête de l'Exécutif de son pays. En d'autres termes, l'Algérie est la première escale à l'étranger de la carrière de femme d'État de la cheffe du gouvernement italien. La densité de la relation algéro-italienne suppose des projets et des accords à la hauteur de l'ambition qui anime les responsables des deux pays.
Il y a eu l'usine de Fiat, comme symbole de cette coopération renouvelée. Mais l'objectif du partenariat va bien au-delà d'implantation d'unité de production de biens de consommation. Entre Alger et Rome, on voudrait parler d'échange d'expertise de transferts de savoir-faire et de technologie, d'actions communes dans la pénétration effective du marché africain. Bref, les perspectives sont immenses, presque illimitées et ont besoin d'une vision stratégique et d'un engagement sincère dans tous les domaines.
La visite de Mme Meloni à elle seule, comme d'ailleurs les deux déplacements de Mario Draghi, en 2022, ne suffiront pas à baliser tout le chemin que les deux pays auront à parcourir pour concrétiser les objectifs des deux Présidents, mais les premiers signaux doivent être d'ores et déjà visibles. Le 4e Sommet intergouvernemental, le Forum d'affaires regroupant 500 opérateurs des deux pays, des accords sur les start-up, la coopération industrielle et énergétique et les énergies renouvelables, constituent ces petites lumières qui donnent de l'espoir. À l'image d'ailleurs du très prometteur projet d'acheminer de l'électricité algérienne vers l'Europe en s'appuyant sur l'Algérie. Le P-DG de Sonelgaz a communiqué sur le sujet, en soulignant qu'une étude est déjà engagée. Mais même si ce projet aboutit, il ne sera qu'une goutte dans une mer de projets algéro-italiens. Les deux pays auront à construire un pont d'opportunités entre l'Europe et l'Afrique. C'est véritablement une oeuvre historique qui fera date dans les annales de la Méditerranée occidentale. Dans leur tête-à-tête, aujourd'hui, le président de la République algérienne et la présidente du Conseil des ministres d'Italie ne manqueront pas de rêver à ce pont-là.

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