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Djemaâ Saharidj

Au temps du coronavirus

Avec humour et légèreté, les villageois se plient aux mesures de prévention contre le Covid-19.

Situé à 28 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, dans la commune de Mekla. Djemaâ Saharidj n'a rien à envier à ses voisins villages kabyles. Ses «projecteurs» sont tournés vers la préventions et la solidarité pour affronter le Covid-19.
Jeunes et moins jeunes s'accordent à le dire: «La prévention est le maître-mot.» En effet, en ces temps de crise, l'organisation sociale est fidèle aux traditions et aux coutumes du village. Même si les ruelles et venelles du hameau ne laissent pas paraître âme qui vive. La consigne est respectée, «personne ne sort sans raison». Sur les murs sont accrochées les affiches des consignes d'hygiène. Les commerçants indiquent qu'ils n'acceptent pas plus d'un client à l'intérieur des échoppes, la monnaie est plongée dans l'eau de javel et les produits sont désinfectés avant d'être placés sur les étals. «En tant que commerçants nous avons la santé de nos clients sur la conscience, et aujourd'hui, face à ce virus, on doit redoubler de vigilance les consignes sont claires: désinfecter encore et encore» nous dira un commerçant, dans ce village au charme médiéval, traversé par les temps et l'histoire.
D'ailleurs, chaque coin et recoin se fait l'écho de ce passé glorieux, pas loin, il y a la fontaine principale du village, «tala mezyin». Les plus jeunes habitants organisent l'opération de désinfection des différents quartiers. Ces jeunes bénévoles répètent l'opération deux fois par semaine, les agriculteurs ont fait don de tout le matériel nécessaire a ces actions. Ces derniers mettront ainsi à la disposition du village, «tracteurs, pompes-désinfectantes...». Cela dit, la mairie de Mekla, aussi est présente lors de ces manoeu-vres, comme l'explique le vice-président de la mairie Khelifa Dekik. «La mairie et le citoyen travaillent, ensemble. Nous mettons toutes nos capacités et nos moyens à la disposition de nos concitoyens, et personne n'est avare d'efforts ni de moyens. Tout le monde est mobilisé», indique fièrement le vice-président, avant d'ajouter: «Pour Kheloudja en revanche, l'ambiance est morose. Et pour cause, cette native de Djemaâ Saharidj n'arrive pas à se faire à cette atmosphère de calme.» Expliquant, «je vis dans ce village depuis ma naissance, j'ai grandi ici, je me suis mariée, je connais chaque habitant, et il est très difficile pour moi de rester chez moi et ne pas entendre le village vivre». Loin de se résigner, Kheloudja sait pertinemment que les mesures préventives peuvent lui sauver la vie, et elle se dit d'ailleurs très fière de voir les jeunes aussi conscients et impliqués «pour la prévention». «Avant nous, les villageois ont été les derniers à être en courant de ce qui se passe dans le monde. Mais cette jeunesse est, elle,à la page, grâce à Internet et Facebook, elle sait tout, elle est ouverte au monde, et sait agir en conséquence», explique Na Kheloudja. Elle dira avec beaucoup d'humour: «D'ailleurs même moi à la maison et la fontaine, je suis devenue pire qu'un dictateur... Aucun de mes enfants ou de mes petits-enfants n'a le droit de m'embrasser... Et même à la fontaine, j'ordonne aux femmes de se tenir à un 1 mètre les unes des autres». Cela dit, Kheloudja ne semble pas être la seule femme à faire de la prévention une préoccupation du quotidien. Dans le mythique quartier de Madhel, où se trouve la fontaine qui porte le même nom, les femmes ont pour habitude d'y passer des heures entières pour y faire du commérage, mais en ces temps de crise sanitaire, prudence oblige. Cette fontaine exclusivement féminine revient à ses fonctions initiales. Les femmes arrivent remplissent leurs ustensiles et rentrent chez elles, aussi vite qu'elles sont arrivées.

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