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Massacre du 17 octobre 1961 : Le président de la république réaffirme dans un message

«Aucune concession sur le dossier mémoriel»

Le président a affirmé l’importance accordée aux membres de la communauté algérienne établie à l’étranger.

Remuant le couteau dans la plaie, Emmanuel Macron joue l'apaisement, mais entretient le flou. Alors que le président français a dénoncé des «crimes inexcusables pour la République», histoire d'apaiser les mémoires sur la guerre d'Algérie et tenter de réconcilier les deux pays, le président de la République Abdelmadjid Tebboune réplique en soulignant que le dossier de la mémoire devrait être traité avec «sérieux» et «sobriété». «Loin de toute concession», a insisté le chef de l'État, hier, dans un message 2021 à l'occasion de la commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à Paris, un message aux Algériens, notamment aux membres de la communauté algérienne à l'étranger. Du tic au tac! Evoquant le «souvenir des pratiques criminelles coloniales commises contre le peuple algérien lors de cette maudite journée», en référence au 17 octobre 1961, le chef de l'État a affirmé que ces crimes «reflètent l'image barbare de la série des massacres et crimes contre l'humanité». Rendant hommage aux victimes de ces massacres, le président Tebboune a indiqué que «les martyrs de ces crimes rejoignent leurs frères ayant sacrifié leurs âmes durant les résistances successives et la guerre de Libération nationale». «Leurs sacrifices resteront une référence d'envergure témoignant l'attachement de la communauté à la nation et au pays» a-t-il noté.
Mettant à profit cette célébration, ô combien douloureuse, le président de la République a réitéré les positions de l'Algérie quant au dossier de la mémoire. «Cette occasion nous permet de réitérer notre plus grande attention sur les dossiers de l'histoire et de la mémoire, loin de toute concession». Le chef de l'État a, à maintes reprises, insisté sur l'importance de renforcer le «legs historique et son lien avec le présent et l'avenir de la nation» et à oeuvrer, «avec clairvoyance et sans concession, au traitement des questions relatives à la Mémoire nationale» sur la base «des droits découlant de ce qu'elle a subi comme tragédies effroyables et crimes horribles infligés par le colonisateur français». Dans son message adressé à la nation à l'occasion de la Journée nationale de la mémoire, le 8 mai dernier, Abdelmadjid Tebboune avait affirmé que «l'excellence des relations bilatérales entre Alger et Paris est tributaire des rapports historiques et de la question mémorielle, lesquels ne pourront faire l'objet d'une quelconque concession» précisant «et ce quels qu'en soient les motifs». Une telle vision, a souligné le président de la République, dépendra de l'évolution du dossier mémoriel, dans ses différents aspects, lequel devrait être traité avec «sérieux et retenue», à même de le débarrasser des «résidus colonialistes». Dans le même sillage, le président a exhorté les représentations diplomatiques et consulaires à développer les méthodes de travail, en termes d'interaction avec les membres de la communauté dans l'objectif de renforcer l'unité nationale. «Dans ce contexte, je porte une attention particulière dans la prise en charge, de manière optimale, de toutes les préoccupations de notre communauté, et à protéger ses intérêts» relève-t-il. «Il convient de noter l'importance que nous accordons à notre communauté à l'étranger qui est une part de notre tissu», a-t-il écrit. À cet égard, il a appelé à «édifier des ponts de communication afin de leur permettre de s'engager dans les efforts consentis pour réaliser les engagements que nous avons pris devant le peuple.»
Et le président Tebboune de préciser que « ceci intervient afin de lever toutes les formes d'injustice subies par les citoyennes et les citoyens résidant à l'extérieur du pays». À l'occasion, le chef de l'État a tenu à rendre hommage aux positions «patriotiques honorables, qu'ils ont démontrées à chaque fois, par les élans de solidarité fulgurants, dans l'adversité» exprimés par la communauté nationale à l'étranger pendant la crise sanitaire et les incendies ayant ravagé certaines régions du pays, notamment en Kabylie.

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