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L’opposition débattra de la période de transition et du processus souverain

Cap sur la conférence nationale

Une plate-forme pour l’aboutissement démocratique de la révolution, soumise aux participants.

Après le refus supplémentaire de la wilaya d’ Alger de leur délivrer une autorisation, les assises nationales pour l’alternative démocratique et la souveraineté populaire, prévues initialement à la Safex, se sont tenues hier, en plein air, au siège du RCD. Quelque 400 représentants de partis politiques(RCD, FFS, PT, MDS, PST, UCL et PLD) et d’organisations de la société civile à l’image du RAJ, la Laddh, le Collectif du manifeste de l’Algérie nouvelle, l’Alliance de la diaspora algérienne, des personnalités nationales à l’exemple de Abdelaziz Rehabi ont participé à cette rencontre. Pour de nombreux intervenants comme Saïd Khelil, «le changement démocratique passera par la construction d’un rapport de force…». Dans ce sens, l’ancien premier secrétaire du FFS Ahmed Djedaï, affirme qu’«en principe personne ne peut être contre le dialogue, lequel doit intervenir après la mise en place de la période de transition». Abdelaziz Rehabi, invité par Mohcine Belabbas, a focalisé son intervention sur «la problématique liée au dialogue pour sortir de l’impasse politique actuelle».

Projet de plate-forme soumis aux participants
Dans la plate-forme pour l’aboutissement démocratique de la révolution, qui est soumise aux participants, il est indiqué que « les assises engagées par les forces du PAD, s’inscrivent dans la démarche de rassemblement et d’union des énergies politiques et citoyennes au service de la révolution». «Les forces du PAD oeuvrent à la tenue d’une conférence nationale indépendante du système. Celle-ci rassemblera toutes les forces agissantes de la société qui s’engagent à concrétiser les exigences démocratiques exprimées par le peuple», peut-on lire sur ce document. «La conférence nationale débattra de la période de transition démocratique et des règles, modalités et échéances consensuelles de la transition et du processus souverain», est-il relevé. «La rupture avec le système en place exige l’organisation d’une période de transition démocratique à même de satisfaire les aspirations légitimes du peuple algérien. Cette solution reste de l’ordre de la nécessité pratique et historique. Elle permettra un assainissement institutionnel, juridique et politique préalable à l’exercice effectif de la souveraineté populaire par le suffrage universel libre et transparent», est-il souligné.

Déclarations des représentants de partis
«La période de transition, qui passera par la dissolution de toutes les institutions illégitimes, sera vouée à la mise en place consensuelle d’un processus constituant souverain destiné à déconstruire les fondements de l’autoritarisme politique et à refonder l’Etat pour consacrer une nouvelle République démocratique et sociale». Ce conclave planchera sur les préparatifs de la conférence nationale qui définira le processus constituant devant définir l’Algérie nouvelle.
Le premier secrétaire national du FFS, Hakim Belahcel a indiqué : «Oeuvrons donc ensemble à la création d’une force pour le changement et la démocratie qui imposera, par le rapport de force qu’il aura construit, une alternative démocratique au pouvoir autoritaire rejeté par le peuple », a-t-il conclu.
De son côté, le président du RCD, Mohcine Belabbas a affirmé que «trop galvaudé par les dirigeants officiels, le dialogue national pluriel reste néanmoins une condition nécessaire pour rapprocher les points de vue et poser les bases fondatrices de la nouvelle Algérie», a-t-il souligné. «Il s’agit, pour nous, d’impulser une dynamique de débat national sur les grands dossiers relatifs au régime politique…», a-t-il ajouté. «Cette dynamique doit connaître son apogée dans le cadre d’une conférence nationale inclusive dont les résolutions seront scellées dans un projet de Constitution qui prendrait en charge toutes les revendications populaires exprimées par le Hirak et qui fixerait les orientations de l’Algérie nouvelle».

Motion de soutien aux détenus d’opinion
Pour le PT, la Constitution doit être l’émanation du peuple à travers le libre débat dans tout le pays, dans les lieux du travail et d’études...un débat qui culminera par la mise en place d’une constituante souveraine composée d’élus ou de délègues contrôlables et révocables qui rédigera une Constitution.
L’ancien président de RAJ, détenu fraîchement libéré, Hakim Addad, a lu une motion de soutien aux détenus encore incarcérés. «Les assises nationales de l’alternative démocratique font leur revendication populaire de libération de tous les détenus politiques et d’opinion de manière inconditionnelle et sans condition», est-il indiqué. Les participants aux assises renouvellent «la nécessité de libérer Louisa Hanoune, SG du PT, de Karim Tabbou, de Abdelouahab Fersaoui, Nour El Houda Ougad…etc.».

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