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Agriculture, commerce, éducation nationale...

Ces ministères sont-ils à côté de la plaque?

Les pouvoirs publics sont interpellés à plus d’un titre pour rectifier leur communication défaillante, déconnectée de la réalité et ramener un peu plus de sérénité.

Trois ministres sont sous les feux de la rampe. Ceux de l'Agriculture, du Commerce et de l'Éducation nationale font l'actualité malheureusement pas pour leurs performances, mais pour les défaillances dont se sont illustrés leurs secteurs. Leurs discours et leurs déclarations donnent la nette impression qu'ils sont en décalage avec la réalité du terrain. Dire une chose puis constater le contraire donne un aperçu de la situation ubuesque dans laquelle baigne certains secteurs vitaux de l'économie nationale. Et lorsque cela impacte le quotidien des Algériens, comme c'est le cas actuellement, cela devient de la nitroglycérine, une bombe qui risque d'exploser sans crier gare. Les pouvoirs publics sont interpellés à plus d'un titre pour la désamorcer et ramener un peu plus de sérénité. Quelque chose semble déréglée, en effet. La flambée généralisée des produits de consommation ne s'est pas atténuée en dépit des assurances promises par les responsables des secteurs concernés. L'accalmie n'a pu être observée nulle part. Les spéculateurs ont vraisemblablement imposé leur loi et défient ouvertement la République. Pendant ce temps-là, le citoyen trinque et ne sait plus à quel saint se vouer.
Les livres scolaires, dont le ministre de l'Éducation nationale avait assuré qu'ils étaient disponibles, se sont faits rares et hors de prix pour les parents d'élèves qui sont parvenus à mettre la main dessus. Dans ce registre, c'est plutôt la pomme de terre qui tient toujours le haut du pavé même si les prix des autres légumes ainsi que les fruits ont connu une envolée spectaculaire. Elle est cédée entre 130 DA et 150 DA alors que les services du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani, avait annoncé un déstockage exceptionnel qui devait faire baisser significativement son prix. On parlait de 50 DA! Les explications du ministre du Commerce pour expliquer ce prix «historique» sont hallucinantes. «Après la levée des mesures de confinement et la réouverture des restaurants et hôtels, des revendeurs «malhonnêtes» ont stocké d'importantes quantités de ce produit à des fins de spéculation, provoquant un déséquilibre entre l'offre et la demande, avait déclaré Kamel Rezig qui, rappelons-le, avait promis de couper des têtes. Celles des spéculateurs qui lui font un pied de nez. La détérioration du pouvoir d'achat des Algériens est une réalité.
La hausse des prix n'est pas un phénomène conjoncturel. Elle mine leur quotidien à longueur d'année pour se manifester de manière brutale, plus uniquement à l'approche et durant le mois sacré du Ramadhan. Elle renseigne de manière incontestable sur l'état de dérégulation du marché des fruits et légumes et des produits alimentaires en général, sur lesquels les barons de l'informel ont la mainmise. Pas étonnant donc que la spéculation s'érige en loi. Elle décrédibilise la gestion des responsables des secteurs concernés avec comme conséquence une menace réelle de fracture sociale qui pourrait provoquer des réactions incontrôlables. D'où la nécessité de circonscrire ce feu qui couve et qui risque de dynamiter les récentes décisions prises par le président de la République pour améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs. Une situation paradoxale qui est à imputer à ces «dérapages» qu'ont connus les prix des produits de consommation de base, qui n'ont pu anticiper ceux qui avaient pour mission de mener une guerre implacable contre leurs initiateurs.
Le président de la République avait affirmé, le 10 octobre, que la spéculation était «l'ennemi juré» de l'économie nationale et du citoyen, qualifiant d' «injustifiée» la hausse des prix de certains produits alimentaires. «Cette hausse n'est pas innocente. Des intrus sans scrupules qui ne servent que leurs propres intérêts sont exploités par des bandits», avait souligné Abdelmadjid Tebboune. Des bandits qui ont redoublé de férocité devant les menaces du ministre du Commerce qui a juré de les éradiquer. La hausse des prix n'a cessé de s'amplifier depuis...

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