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Béjaïa

Comme on se solidarise!

Bien qu’intervenant dans une conjoncture de pandémie, l’Aïd n’a pas dérogé à ses règles, mais d’une autre manière.

Pour la première fois de leur histoire, les Béjaouis ont vécu une fête de l'Aïd dans des conditions totalement différentes de celles du passé. Après un mois de jeûne, les habitants ont célébré la fête en famille restreinte, avec cette volonté de respecter les rituels anciens à travers des moyens modernes.
Exception faite de la prière qui n'a pas eu lieu dans les mosquées, en raison du confinement partiel, les autres habitudes ont été vécues virtuellement. Ainsi, les visites aux filles mariées habitant loin de leurs parents ont eu lieu via les réseaux sociaux, messenger et viber, même si la contribution traditionnelle de l'Aïd, dont les gâteaux et autres gestes de circonstances, est reportée à la fin du confinement. Cependant, la présentation des voeux a eu lieu tout de même à travers des échanges vidéo entre tous les membres de la famille et les amis. Dans les foyers, cette présentation a eu lieu concrètement. La solidarité n'a pas été en reste. Malgré les conditions de confinement, les plus aisés se sont inquiétés des plus fragiles socialement. Bien avant l'Aïd et comme le veut la tradition, des familles ont eu le geste ancestral d'aider les familles démunies. Que ce soit par la «zakat» que par d'autres aides en nature, les pauvres ont eu leur part. Dans la matinée, les policiers se sont montrés aussi solidaires. Très compréhensifs, au lieu de pénaliser les personnes qui ont enfreint la réglementation décidée à partir du premier jour de L'Aid, ils leur ont offert des masques. Ce geste dont avaient fait preuve la veille, plusieurs associations, illustrait l'acte pédagogique de la police. La traditionnelle visite aux malades alités chez eux ou hospitalisés a eu lieu également de manière virtuelle. La visite des disparus aux cimetières a eu lieu tôt le matin, avec respect de la distanciation sociale et des gestes barrières. Une seule fausse note cependant, la joie des enfants dans la rue au matin de l'Aïd n'a pas été au rendez-vous. Les bambins n'ont pas fait la fête à l'extérieur, n'ont pas rendu visite à leurs proches avec leurs beaux habits et leurs jouets.
Un Aïd calme, en somme. Il a été célébré partout dans le respect des traditions. La lutte contre le coronavirus était tout le temps présente à travers le respect des consignes des pouvoirs publics. Le port du masque a marqué ces deux jours d'Aïd el-Fitr dans les cités urbaines calmes et sereines. Que l'air est si pur sans voiture! semblaient dire les piétons sortis le matin. L'on comprend maintenant l'importance de la journée sans voiture, décrétée annuellement par le mouvement associatif de la ville.

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