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Investissement à Béjaïa

Comment joindre les actes à la parole?

L'impératif d'encourager les investissements, souligné par le président de la République devant les walis, a été salué par les opérateurs de la wilaya de Béjaïa, mais...

La question des investissements, dans différents secteurs, dans la wilaya de Béjaïa, revient au-devant de la scène, à la faveur du discours prononcé par le président de la République devant les walis. Longtemps attendues, les orientations données pour la facilitation de l'acte d'investissement, ont été accueillies, cependant, avec des réserves, par les opérateurs économiques. Elles trouvent leur origine dans les multiples obstacles bureaucratiques qui se dressent devant la moindre initiative allant dans le sens de la création de la richesse et de l'emploi.
Les intentions n'ont jamais valu les actes; c'est le ressenti relevé, hier, dans les réactions des opérateurs économiques qui, tout en saluant le contenu du discours du président de la République, restent, cependant, sceptiques quant à la réalité du terrain. Deux zones industrielles, connues dans la région, à savoir celle d'Ihaddaden, sise au chef-lieu de la wilaya, et Taharacht, implantée dans la commune d'Akbou, tournent, en ce moment, avec d'importantes entreprises qui se sont installées et participent à l'effort de développement de la région. Beaucoup d'autres espaces économiques, comme, à titre d'exemple, la zone industrielle d'El Kseur (Fenaïa Il Maten), avec ses 174 lots créés, ne sont qu'au stade d'aménagement.
Située à 24 km du port et de l'aéroport de Béjaïa, à deux kilomètres de la voie ferrée, et à proximité des Routes nationales 12, reliant Tizi Ouzou à Béjaïa et 26, reliant El Kseur à Alger, cette zone est fortement convoitée par de nombreux investisseurs. Destinée à recevoir les industries mécaniques, chimiques, pharmaceutiques, électroniques, textiles, de transformation du bois et du plastique et les TIC, cette zone est appelée à créer quelque 9500 postes d'emploi. Les insuffisances en matière de raccordement aux réseaux de gaz, d'électricité et d'eau empêchent les unités de production de s'installer dans les lots dégagés.
De ce fait, près de 450 dossiers d'investisseurs attendent d'être traités par la commission de wilaya, pour s'installer dans les espaces d'activité économique. Le retard accumulé dans la finalisation des zones d'activité et industrielles, devant accueillir ces projets et la bureaucratie, qui a toujours la peau dure dans cette wilaya, sont derrière l'immobilisme actuel.
Les moyens matériels et financiers existent. Il reste la volonté de propulser le tout vers l'avant. Les déclarations du président de la République pourront-elles relancer une économie locale à l'agonie? De plus, l'investissent et la création de richesse ne sont-ils pas subordonnés à la sérénité, entendre par là le handicap du fléau des fermetures de routes?
La politique économique est un tout qui ne saurait se départir des actes des uns et des autres. Autant qu'il est nécessaire, pour l'administration, de lâcher du lest et se libérer des vieux réflexes, il l'est autant, pour les autorités civiles et sécuritaires de lutter contre tout obstacle de nature à nuire à l'investissement, notamment dans une conjoncture qui impose la mobilisation de tout un chacun pour booster le développement local et, par ricochet, la création de richesse et d'emplois. Car, en définitive, c'est de cela qu'il s'agit le plus.

De Quoi j'me Mêle

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