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Volkswagen suspend sa production en Algérie

Coup de massue sur un fœtus

Tous les espoirs placés dans ce secteur pourtant très prometteur se sont évaporés maintenant que l’ensemble de la filière automobile a périclité.

Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé sa décision de suspendre sa production en Algérie jusqu’à nouvel ordre, rapporte le journal allemand Handelsblatt qui cite l’agence de presse allemande Deutschen Presse-Agentur. C’est un coup de massue qui vient de s’abattre sur l’industrie de montage automobile algérienne. L’annonce a été accompagnée de la décision prise par Volkswagen de suspendre ses livraisons à Sovac, son partenaire dans le pays, indique la même source, qui cite comme raisons à ces décisions la crise politique actuelle en Algérie, ainsi que la procédure judiciaire de lancée contre le patron de Sovac, Mourad Oulmi, placé en détention provisoire depuis juin dernier. Volkswagen n’est, par ailleurs, au courant d’aucune enquête lancée à l’encontre de quiconque au sein de Volkswagen Algérie, précise Handelsblatt. C’est la série noire pour le dossier très controversé de l’industrie automobile en Algérie. La décision du constructeur allemand a été précédée par un sévère verdict de la justice algérienne contre le même dossier. En effet, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé, mardi dernier, des peines allant de l’acquittement à 20 ans de prison ferme assorties d’amendes allant de
100 000 DA à deux millions de DA à l’encontre d’anciens ministres et hommes d’affaires impliqués dans l’affaire de montage automobile qui a causé une perte de plus de 128 milliards de DA au Trésor public. Echec sur toute la ligne pour l’Algérie. Cinq années après la sortie de la première voiture montée en Algérie, le bilan a été catastrophique. Aucun impact sur les réserves de changes ou la création d’emplois. Plus grave encore, les préposés au développement de ce secteur se sont adonnés au siphonnage de l’argent du Trésor public. L’Algérie aura ainsi réussi son ratage de la formation d’une main-d’œuvre qualifiée, de la maîtrise d’une technicité et de la constitution d’un tissu industriel compétitif. Tous les espoirs placés dans ce secteur pourtant très prometteur se sont évaporés et le reste des constructeurs sont désormais réduits à un fonctionnement en mode « survie » pour ainsi dire maintenant que l’ensemble de la filière automobile a périclité. Car l’annonce du départ du constructeur allemand n’est pas faite pour reluire l’image du climat des investissements dans le secteur industriel en Algérie. Qu’en sera-t-il des autres marques comme le groupe Peugeot et Nissan ? A coup, sûr, ce sont les importateurs des véhicules d’occasion qui doivent se frotter les mains. La loi de finances ayant définitivement levé le verrou des moins de trois ans. Même cette parade risque d’aggraver la situation. Les spécialistes ne se font pas de doute au sujet d’une décision prise à la hâte et mal préparée. 

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