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Confinement et manque de loisirs

Déprime ramadhanesque

Plus d'une semaine de jeûne déjà, mais l'animation nocturne n'est pas au rendez-vous. Ce n'est pas encore la grande ambiance, comme il est de coutume en ces soirées du mois de Ramadhan. Mais bon gré mal gré, les gens tentent tout de même de faire de l'animation. Les soirées sont moroses et mornes à l'extérieur, dans les villes, comme dans les villages. De nombreuses personnes affirment, en effet, ne pas se souvenir d'un mois de Ramadhan dont les nuits sont aussi déprimantes. D'aucuns auront compris que les restrictions dues à la Covid-19 ne sont pas les seules causes.
En effet, après la rupture du jeûne, les gens ne vont plus en masse passer des soirées à l'extérieur. D'ailleurs, à l'exception des restaurants Er-rahma ouverts, les cafés ne sont plus complets ni les terrasses qui, jadis, étaient pleines à craquer de familles. Dans la ville de Tizi Ouzou, après la rupture du jeûne, les ruelles ne sont plus animées ni même les grandes avenues mitoyennes de la Maison de la culture qui s'animaient habituellement, chaque mois de Ramadhan. Pour comprendre les causes de cette déprime qui a caractérisé la première semaine, nous avons interrogé des gens de toutes les catégories sociales.
Ainsi à Draâ Ben Khedda, les gens affirmaient que la déprime n'est pas due aux restrictions induites par les mesures anti-Covid-19. «Non, non, les jeunes peuvent bien sortir avant le confinement. Les gens ne sortent plus parce qu'ils ne peuvent plus dépenser. Les ménages sont laminés, mon cher ami», répond un vieil homme assis devant l'esplanade de la mosquée du centre-ville de Draâ Ben Khedda. «Moi, je vous dis franchement, je n'ai pas envie de sortir parce que si je sors, je dois acheter des choses pour les enfants qui m'accompagnent. Après une virée au marché, on n'a plus d'argent à dépenser dans les loisirs», ironise un autre citoyen, à Tigzirt.
Pour d'autres, la cherté de la vie est l'une des plus importantes causes de cette déprime. Les conditions météorologiques de ces derniers jours y sont aussi pour beaucoup. Optimistes, beaucoup espèrent que l'ambiance va reprendre dans les prochaines soirées, avec le retour du beau temps. Des prévisions battues en brèche par le terrain car, habituellement, les commerçants de fortunes qui animaient les soirées de Ramadhan, s'installaient dès les premiers jours, ce qui n'est pas le cas cette année, avec les ruelles vides.
Enfin, il convient de noter que la déprime constatée du côté des populations est également ressentie au sein des établissements culturels qui n'ont pas de programme artistique à proposer. Pas de galas artistiques, pas de pièces théâtrales pour ces soirées.
C'est d'ailleurs la même ambiance morose dans les Maisons de jeunes réparties à travers les communes, ce qui fait que (bon) nombre de familles préfèrent rester à la maison, regarder des films. Les jeunes, eux, préfèrent discuter sur...Facebook.

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