Climat des affaires en Algérie
Des investissements colossaux à l’horizon
Les verrous qui constituaient des obstacles à l’investissements ont finalement sauté.
Les experts économiques et financiers de tous bords sont unanimes. L’Algérie avance à pas sûrs et sereins vers un avenir glorieux et prometteur, en termes de développement économique et social. La sentence émanant d’experts nationaux, mais aussi d’étrangers établis en Europe, en Asie et aux États-Unis d’Amérique, implique également une panoplie de médias occidentaux, africains et arabes qui témoignent de l’attractivité du climat des affaires en Algérie. Des internautes, dont des influenceurs, des cabinets conseils installés en Algérie et ailleurs, ainsi que des hommes d’affaires évoquent sur les réseaux sociaux, un changement radical des conditions d’investissements, notamment au profit des investissements directs étrangers (IDE).
Depuis quelques semaines déjà, l’on assiste à une véritable ruée de délégations d’hommes d’affaires, de diplomates, de sociétés étrangères sur Alger, en quête de passation de projets d’investissements dans divers domaines d’activités. On peut citer, dans ce cadre, l’offensive menée par les américains durant l’été, notamment dans le secteur de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’aquaculture et pisciculture, les semences, etc… Il y a également, l’offensive des italiens qui prennent d’assaut le secteur automobile et de la pièce de rechange automobile, sans compter le secteur énergétique, y compris les énergies nouvelles et renouvelables (EnR). L’offensive des allemands dans le secteur des énergies renouvelables, notamment pour ce qui est du développement de la filière de l’hydrogène vert, entres autres, ne peut passer inaperçue, puisqu’il est question de plus de 3 millions d’euros d’investissements, en négociation. Sans contexte, les investissements chinois qui s’intéressent de près aux ressources minières nationales, notamment pour le gigantesque site de fer de Ghara Djebilet, sont de loin les plus importants. Selon le président de la Chine, son pays projette d’investir 36 milliards de dollars en Algérie dans les prochaines années.
Selon des experts aguerris, le secteur des mines devra changer la face de l’économie et de l’industrie algériennes. Avec la Fédération de Russie, le volume des échanges bilatéraux a augmenté de près de 70% en 2022 et les perspectives de fructifier les échanges et les investissements bilatéraux se sont accrues avec la signature des accords de partenariat stratégique entre les deux pays, en marge de la visite de Tebboune en Russie. Les investisseurs de l’ex-Union soviétique sont, particulièrement friands des activités industrielles de poids lourds, d’assemblage de matériel roulant et la création de centres de services dans le secteur ferroviaire, sans compter la production de matériels agricoles, dont les moissonneuses-batteuses.
Quant aux turcs, leurs présence en Algérie et les investissements consentis sont là pour témoigner de l’amélioration du climat général des affaires. La toute récente visite du président Erdogan à Alger a clairement permis de lever le voile sur l’ambition des deux chefs d’État de porter les échanges à hauteur de 10 milliards de dollars dans un futur proche. En termes d’investissements turcs en Algérie, leur volume est de 5,3 milliards de dollars et pourrait, facilement, aller au-delà de ce chiffre, notamment avec la signature des contrats effectuée à l’issue de cette visite du Président turc en Algérie. Erdogan avait fait montre de « la volonté de son pays d’augmenter le volume des investissements en Algérie et de doubler la valeur des échanges commerciaux, l’Algérie étant l’une des premières destinations des investissements turcs en Afrique ». D’autres pays se positionnent aussi sur la liste des investisseurs potentiels en Algérie, tels que les pays nordiques, l’Espagne, le Portugal, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Jordanie, et d’autres encore… Mais, pourquoi choisir d’investir en Algérie ? Les raisons sont multiples.
L’Algérie vient d’actualiser son arsenal juridique et législatif avec la promulgation d’une nouvelle loi historique sur l’investissement, qui inclut des avantages et des mesures incitatives importantes pour les investisseurs étrangers. Cela, sans compter les garanties importantes concédées par l’État algérien au profit des investisseurs étrangers et nationaux. Ce qui a changé, ce sont les verrous qui, des décennies durant, constituaient des obstacles sérieux à l’investissements, ont finalement sauté. Cela, sans compter le fait que l’Algérie est signataire de nombre de conventions internationales d’arbitrage et de résolution de conflits résultant des litiges autour des projets, telles que la convention Cirdi,la convention de New York, les accords de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (Miga), etc…
Sur le plan de la transparence et de la lutte contre la bureaucratie, l’Algérie a accompli un travail remarquable, en déclarant la guerre à la corruption et en optant pour la dématérialisation de l’acte d’investir. Ainsi, le tout-numérique est devenu une option irréversible à généraliser à l’ensemble des activités. Faut-il le souligner, le nombre total d’investissements enregistrés pour la période 2022/2023 auprès de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), s’élève à 3 120 projets pour une valeur estimée à 1 731 milliards DZD.