Des malfaçons qui agacent

Les nouveaux occupants de ces unités de cet îlot, interpellent les autorités de tutelle, pour intervenir et prendre les mesures nécessaires, à l'issue de l'apparition de plusieurs grandes fissures à l'intérieur de leurs appartements relevant des cinq bâtiments composant l'îlot n°1. Des dizaines d'habitants de ces logements ont pris attache avec le quotidien 'L'Expression afin de faire parvenir leur voix au ministre de l'Habitat.
Selon nos interlocuteurs mêmes, les parties communes n'ont pas été émargées ‘' elles présentent d'aussi importantes fissures que celles apparues dans les murs et plusieurs colonnes d'appartements, notamment dans les habitations des étages inférieurs et des commerces, des bâtiments n° 2 et 4,a-t-on fait savoir. Une situation à l'origine de la panique des familles ‘' nous craignons que les murs ne s'effondrent sur nos familles'', a lancé Mohamed un locataire Aadl. Suivant un seul mot d'ordre, nos interlocuteurs exigent une expertise qui doit être établie par un expert agréé par l'un des tribunaux d'Annaba, afin de déterminer les causes réelles des vices apparents et de les prendre en charge dans les plus brefs délais. Surtout que la situation, nous dit-on, devient de plus en plus dangereuse, puisque les fissures continuent d'apparaître, à la grande inquiétude des occupants. Ces derniers qui, convient-il de le souligner, ont aussitôt alerté le maître de l'ouvrage par le biais d'une correspondance adressée à la direction régionale de l'Aadl, nous dit-on.
Bien que la direction des projets de l'agence Aadl à Annaba, ait proposé des réparations, les occupants de ces habitations présentant des fissures, ont rejeté la proposition dans le fond et dans la forme, ont soutenu les mêmes interlocuteurs. L'ampleur des dégâts est aussi importante que les locataires exigent un certificat, à savoir un PV de constat d'expertise de la situation. Signalons qu'aussitôt informé de la situation, le directeur des projets accompagné des membres du bureau du contrôle technique de la construction (CTC), se sont rendus sur les lieux pour constater de visu la situation. Outre cette visite au cours de laquelle, la proposition de faire des travaux de réparation, aucune autre suite n'a été donnée, ce qui a suscité l'ire des habitants. Ces derniers qui insistent à ce que l'origine de ces fissures soit rapidement identifiée, afin de pouvoir évaluer, l'ampleur des dégâts et surveiller leur évolution.
Au-delà, ce sont surtout les risques et dangers que représentent ces fissures sur leur vie, au vu notamment des craquements de murs entendus dans des appartements des bâtiments 3 et 4, dont les poutres des cages d'escaliers, présentent de grandes fissures. Jusqu'à la mise sous presse, rien n'a encore été entrepris, alors que les habitants des unités des 1.026 Aadl ilot n°1, vivent avec la peur au ventre et l'appréhension d'effondrements. Il est à rappeler que, ces unités Aadl, ont été achevées par l'entreprise Atlas en 2020, après que Cgco, entreprise chinoise, ait abandonné le projet en 2018, avant qu'ils ne soient livrés à leurs acquéieurs en juillet dernier à l'occasion de la Fête de l'indépendance.