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Le Mouvement populaire à Akbou

Des malintentionnés prennent le relais

Voilà trois jours que la ville d’Akbou vit au rythme des émeutes. Même les interventions des sages de la ville n’ont pas pu ramener le calme.

Hier, au centre-ville d’Akbou. Les alentours du commissariat de la ville situé en face des urgences de l’hôpital, ont été assiégés par les manifestants.
Les stigmates des violents affrontements entre manifestants et police antiémeute étaient encore visibles sur le bitume. Et ça reprenait de plus belle. Certaines institutions et magasins situés dans les environs portent encore sur leurs devantures les traces de la veille. Des pierres, des barres de fer, des tessons de verre… traînent au milieu comme sur les accotements des ruelles. Ils offraient un tableau des plus laids...
Les affrontements avaient surtout fait rage pendant la nuit précédente. Aux alentours du commissariat, de vifs échanges de pierres et de bombes lacrymogènes ont rythmé les deux journées post-élection. Aux urgences de l’hôpital, situées en face, il n’est pas facile d’accéder. Des blessés de part et d’autre y sont admis.
Les appels incessants au calme ne sont pas suivis.
Les interventions des sages non plus. Ceux qui ont tenté de ramener le calme l’ont fait à leurs dépens. Ils ont été tout simplement agressés ou menacés, raconte Zahir Benkhellat, ancien délégué des Aârouchs et activiste du Hirak. « Il y a certains éléments qui ont enfourché le Hirak pour leurs intérêts personnels », commente-t-il avant d’indiquer qu’ « une réunion allait se tenir ce soir entre les représentant des quartiers et des villages de la commune d’Akbou pour intercéder entre les deux parties ». « Les policiers n’ont aucunement provoqué cette tension contrairement à ce qui est colporté sur les réseaux sociaux et de bouche-à-oreille », dit-il convaincu que « des voyous et d’autres personnes malintentionnés ont infiltré le mouvement populaire pour s’adonner à leur sport favori et profiter d’un flou qui règne pour saccager, vandaliser et cambrioler», citant au passage « les locaux d’une associations qui a vu tout un matériel dévalisé ainsi que les magasins du quartier » Au vu de ce constat, on est en droit de s’interroger. Qui veut flamber Akbou, deuxième ville de la wilaya. Qui a intérêt à un embrasement total ?
Des questions que se posent beaucoup d’Akbouciens, eux qui ont encore en mémoire les affrontements et les émeutes du printemps noir avec au bout le saccage d’une ville qui a mis trop longtemps à se relever. L’effet boule de neige a certes été évité au soir du jour du vote, mais la persistance de la violence à Akbou peut donner des idées à d’autres malintentionnés pour semer la zizanie. L’intervention et la mobilisation de tous ceux qui ont à cœur le pacifisme du Hirak sont nécessaires pour agir pas seulement à Akbou, mais partout dans la région, où les jeunes sont particulièrement sensibles aux différents chants des sirènes. « Nous avons trop souffert de la violence », conclut notre interlocuteur. Un avis partagé par beaucoup d’autres citoyens de la ville d’Akbou.

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