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23ème Anniversaire de L’assassinat de Matoub

Des milliers de pèlerins à Taourirt Moussa

Des jeunes de vingt ans qui n’étaient même pas nés le jour de l’assassinat de Matoub, étaient présents en force et répétaient en chœur ses chansons.

La commémoration du 23ème anniversaire de l'assassinat de Matoub Lounès a été grandiose cette année. En plus des traditionnels recueillements sur le lieu de l'assassinat à Tala Bounane et sur la tombe du Rebelle à Taourirt Moussa, hier, une grandiose cérémonie s'est déroulée jeudi dernier dans la grande salle de spectacles du théâtre régional Kateb-Yacine, à l'initiative de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou. Hier, donc, comme chaque année, dès la première heure, des centaines de personnes ont commencé à affluer sur Tala Bounane, lieu de l'assassinat du Rebelle, sur la route reliant Ath Douala à la ville de Tizi Ouzou.
Des gerbes de fleurs y étaient déposées au fur et à mesure que les groupes de citoyens arrivaient des quatre coins de la Kabylie, notamment de Béjaïa, Alger, Boumerdès, Bouira et des autres communes de Tizi Ouzou. La délégation de la Fondation Matoub, conduite par la soeur du poète assassiné, s'est également recueillie sur le lieu de l'assassinat de l'artiste adulé. Une minute de silence y a été observée avant de prendre la route vers la village natal de Matoub Lounès, Taourirt Moussa, où ce dernier est enterré. Sur place, la voix immortelle de Matoub fusait interminablement à des centaines de mètres à la ronde. Ses chansons immortelles étaient diffusées en boucle au moment où les visiteurs, venus de partout, continuaient à revisiter le poète à travers une infinité de photos et d'articles de presse exposés dans la maison du chanteur transformée en musée.
Des gerbes de fleurs étaient également déposées sur le tombeau du Rebelle. La mythique chanson «Aghuru» a été diffusée au moment de l'observation de la minute de silence au cours de laquelle tous les présents ont eu une pensée à la mémoire du chanteur qui les a bercés durant toute leur vie et qui s'est battu jusqu'à l'ultime minute de son existence «pour une Algérie meilleure et pour une démocratie majeure», pour le recouvrement de l'identité amazighe et en faveur des libertés individuelles. Tout au long de la journée d'hier, vendredi 25 juin 2021, les citoyennes et les citoyens ne cessaient d'atterrir au village Taourirt Moussa pour rendre hommage à Matoub Lounès. On a remarqué la présence de toutes les tranches d'âges.
Des jeunes de vingt ans qui n'étaient même pas nés le jour de l'assassinat de Matoub, étaient présents en force et répétaient par coeur et en choeur les chansons de Matoub Lounès. Des vieilles femmes aussi. Vêtues en majorité de robes traditionnelles, ces femmes étaient émues de se retrouver dans la maison où Matoub avait vécu ses dernières années et où il avait composé et écrit ses plus belles chansons. Il faut préciser que la veille, jeudi, des centaines de personnes ont assisté à un spectacle-hommage qui a eu lieu au théâtre régional Kateb-Yacine à l'instigation de l'APW de Tizi Ouzou qui a accordé une enveloppe financière de 300 millions de centimes en guise d'aide à la Fondation Matoub-Lounès.
De nombreux chanteurs, amis de Matoub n'ont pas raté ce rendez-vous à l'instar de Boudjemaâ Agraw, Hacène Ahrès... Avant cela, le théâtre régional a abrité la projection d'une pièce théâtrale sur Matoub écrite par l'écrivaine et dramaturge Lynda Hantour. Quant à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, elle a abrité une riche exposition retraçant l'ensemble du parcours artistique et militant de Matoub Lounès qui s'étale sur 20 ans, de 1978 à 1998.

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